Les caméras de la ville avaient rapidement permis de les repérer. Deux jours après l’agression ultra-violente d’un homme de 22 ans à Longjumeau (Essonne), dix jeunes ont été déférés ce vendredi 10 février au tribunal judiciaire d’Évry-Courcouronnes. Selon le parquet, contacté ce vendredi soir, ils seront tous jugés en avril au tribunal correctionnel dans le cadre d’une comparution à délai différé.
Sept d’entre eux seront jugés pour des « violences ayant provoqué une interruption totale de travail de plus de huit jours », aggravées par trois circonstances : en réunion, le visage dissimulé et avec armes, ainsi que « participation à un attroupement formé en vue de la préparation de violences ». L’un d’eux est accusé de « complicité » de violences, précise le parquet d’Évry-Courcouronnes.
La détention provisoire demandée
Pour ces sept jeunes hommes, le parquet a requis la détention provisoire en l’attente de leur procès. Pour les trois autres, accusés uniquement de « participation à un attroupement formé en vue de la préparation de violences », un contrôle judiciaire a été requis. Tous les jeunes visés sont majeurs, âgés de 18 à 25 ans, et originaires du quartier Emile-Zola, à Massy.
L’agression s’est produite vers 19h30, ce mercredi soir. Un homme connu des services de police locaux sort d’un supermarché où il vient de faire ses courses sur le parking des Coteaux. Une dizaine de jeunes masqués, vêtus de noir et armés de barres de fer, de bouteilles et d’objets tranchants se rue sur lui.
L’homme chute et se retrouve coincé entre deux voitures au sol. Il est alors roué de coups par la bande en quelques secondes. Hospitalisé, il souffre de nombreuses blessures au visage et présente plusieurs plaies par arme blanche aux mains. Son pronostic vital n’est pas engagé.
Un équipage de la police municipale de Longjumeau s’était rapidement rendu sur les lieux et avait interpellé cinq jeunes correspondant aux images de vidéosurveillance. La brigade anticriminalité (Bac) de Massy avait ensuite retrouvé quatre autres suspects dans leur quartier.
Compte tenu du profil de la victime et de l’âge des auteurs, les premières hypothèses faisaient davantage état d’un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants plutôt qu’une rixe entre bandes. La veille, vers 23 heures, un affrontement avait eu lieu entre certains jeunes de Massy et de Longjumeau. Aucun blessé n’était à déplorer.
