Elle n’avait plus donné signe de vie depuis une semaine. Le corps sans vie de la jeune Sihem18 ans, a été retrouvé dans une forêt dans le Gard dans la nuit de mercredi à jeudi, selon nos informations. C’est le principal suspect qui est passé aux aveux entre 2 heures et 3 heures du matin lors d’une nouvelle audition face aux gendarmes de la section de recherches de Nîmes.
Selon une source proche de l’enquête, Mahfoud H. a livré des explications très succinctes. L’homme de 39 ans a évoqué une dispute avec Sihem qui aurait dégénéré. Pour la faire taire, il a expliqué avoir mis la main sur la bouche de la jeune fille et l’aurait étouffé. Des déclarations qui devront être corroborées notamment par l’autopsie.
La lycéenne, adolescente sans histoire, avait quitté vers 23h10, mercredi 25 janvier, le logement social en rez-de-chaussée occupé par sa grand-mère Fatima, 95 ans. Depuis ce soir, le smartphone de Sihem n’a jamais répondu aux multiples appels de ses proches et de sa famille. C’est le père qui est allé déclarer la disparition de sa seule fille, née dans une fratrie de quatre enfants, le jeudi 26 janvier, au commissariat de police d’Alès. Le dossier a ensuite été transmis au groupement de gendarmerie du Gard, qui a entamé les investigations pour « disparition inquiétante ».
Un homme placé en garde à vue
Le procureur de la république d’Alès, François Schneider, avait finalement ouvert une procédure pour enlèvement et séquestration ce qui a permis de déployer des moyens supplémentaires d’investigations. « Visiblement, les enquêteurs ont des éléments suffisants pour penser que Sihem n’a pas disparu de son plein gré »avait indiqué Me Sara Benlefki, avocate de la famille.
L’enquête avait progressé rapidement après la disparition de la jeune fille. Mahfoud H., un homme de 39 ans avait été placé en garde à vue mardi par les gendarmes de la section de recherches de Nîmes. Il était un proche de la victime. Plusieurs perquisitions avaient eu lieu à son domicile. L’ex-compagne de Mahfoud avait également été placée en garde à vue.
En 2015, il avait été condamné à 12 ans de prison, avec deux autres complices, pour une série de vols en bande organisée et de braquages à main armée dans la région d’Alès en 2012. Et il devait comparaître ce mercredi 1er février devant la cour d’assises du Gard pour une affaire de séquestration à domicile remontant à 2011.