Les températures hivernales ont fait une victime dans les Yvelines, ce mardi. Le corps d’un homme sans domicile fixe âgé de 38 ans a été retrouvé sans vie dans les toilettes publiques au Chesnay-Rocquencourt. Il était venu se réfugier à l’abri du froid dans ces préfabriqués de fortune mis à la disposition des chauffeurs de bus, à deux pas du centre commercial Westfield Parly 2.
C’est d’ailleurs un conducteur qui a découvert le corps en poussant la porte des WC et qui a prévenu les pompiers vers 13 heures. À leur arrivée sur place, il était trop tard. La victime était probablement décédée quelques heures plus tôt, considérant l’état de raideur cadavérique dans lequel il se trouvait. Les secours n’ont rien pu faire pour tenter de le sauver.
« Il refusait systématiquement l’aide qui lui était proposée »
Bien connu des services de la ville, cet individu était présent au Chesnay-Rocquencourt depuis le début du mois de décembre 2022. « C’est quelqu’un qui était suivi par le centre communal d’action sociale (CCAS) d’Antony (Hauts-de-Seine) et qui était très itinérant, explique-t-on à la municipalité du Chesnay-Rocquencourt. Il était hospitalisé là-bas mais était parti en sortie irrégulière le 8 décembre avant d’arriver ici. Nos services lui ont apporté plusieurs fois de la nourriture et lui ont proposé maintes et maintes fois Le Samu social mais il refusait systématiquement l’aide qui lui était proposée. »
Dans cette commune riche des Yvelines, le nombre de personnes sans domicile fixe est en augmentation ces derniers mois. Si les services municipaux assurent les recenser et les accompagner au mieux, ils restent impuissants face à cette recrudescence. Ce mercredi, quelques individus en état de grande précarité arpentent effectivement les rues de la ville de 31 000 habitants.
« Ici, on a plus de chances de récupérer une pièce de 2 euros »
L’un d’eux pense savoir pourquoi ce genre d’endroit devient plus attirant pour les SDF. « Ici, il y a beaucoup de gens riches, avec du pouvoir d’achat, analyse-t-il. On a plus de chances de récupérer une pièce de 2 euros à la sortie d’un commerce. Avec l’inflation, c’est compliqué pour tout le monde. Dans les villes où il y a de la précarité, on ne trouve plus rien. Alors on est obligés de bouger ailleurs. »
Et d’ajouter, sur la période hivernale particulièrement difficile pour ceux qui n’ont pas de toit sur leur tête : « ces derniers jours, les températures ont chuté, c’est vraiment dur ».