Dispute qui a mal tourné ? Confusion extrême ? Il faudra encore un peu de temps pour démêler les faits qui ont conduit samedi matin à la mort de Patrick, un homme de 59 ans, tué par son père de 86 ans. Samedi matin, dans la cuisine de la maison qu’ils occupent tous les deux à la sortie de La Robertie, un hameau de Salagnac (Dordogne), un coup de feu a retenti : l’ancien facteur du village a tiré sur son fils avec un fusil de chasse, chargé d’une balle à sanglier.
Selon France Bleu Dordogneaprès avoir tiré sur son fils, et l’avoir atteint à la tête, le vieil homme a appelé les gendarmes. Puis son autre fils, qui habite à une quinzaine de minutes en voiture. « J’ai tué Patrick », lui a-t-il dit au téléphone. Il a été placé en garde à vue samedi matin, sitôt les gendarmes arrivés sur les lieux.
Reste à connaître les motivations de ce geste terrible. Pendant ses 48 heures de garde à vue, « il a reconnu être l’auteur du tir mortel, mais il nie avoir voulu tuer son fils »indique le parquet de Périgueux à France Bleu. « Il n’a jamais cherché à échapper à sa responsabilité ».
Des explications « confuses et variables » aux enquêteurs
À la mort de sa mère, il y a quelques années Patrick était revenu vivre dans la maison paternelle. Il cherchait du travail, était très silencieux. Les disputes avec son père, bourru et toujours accompagné de son fusil de chasse, selon des témoignages, étaient fréquentes. Lors de ses auditions, le père a expliqué qu’une dispute avait éclaté entre eux, peut-être à cause d’une somme d’argent, ou d’un appel à un médecin. Il a donné des explications « confuses et variables » aux enquêteurs. Une expertise psychiatrique va être demandée pour connaître précisément l’état de lucidité du vieil homme.
Mis en examen pour « homicide involontaire », à ce stade, l’ancien facteur a été placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Périgueux. Le corps de son fils doit être autopsié.