DIRECT. Guerre au Proche-Orient : la Finul abat un drone au large des côtes du Liban

La Norvège a évacué son ambassade à Beyrouth après une alerte à la bombe, a annoncé le ministère norvégien des Affaires étrangères.

« Nous pouvons confirmer que le bâtiment où se trouve notamment l’ambassade de Norvège à Beyrouth a reçu une menace à la bombe aujourd’hui », a indiqué une porte-parole du ministère. L’ambassade, qui ne compte plus qu’une poignée de diplomates, a été évacuée.

Environ 1,84 million de Gazaouis vivent dans des conditions d’insécurité alimentaire aiguë, dont 133 000 confrontés à un état d’urgence absolue, selon un rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC)

« Le risque de famine persiste dans toute la bande de Gaza. Compte tenu de la récente recrudescence des hostilités, on craint de plus en plus que ce scénario du pire ne se matérialise », indique le rapport.

D’ici à cet hiver, 345.000 personnes devraient être confrontées à une situation « catastrophique », soit 16% de la population. 

Selon l’agence Reuters, qui assure avoir interrogé douze sources, Israël a cessé de traiter les demandes des commerçants souhaitant importer de la nourriture à Gaza, selon 12 personnes impliquées dans ce commerce, alors que cette voie d’acheminement représentait ces six derniers mois plus de la moitié des provisions fournies au territoire palestinien assiégé. 

Mais depuis le 11 octobre, les commerçants basés à Gaza qui importaient de la nourriture d’Israël et de Cisjordanie n’auraient plus accès au un système introduit au printemps par le COGAT, l’organisme du ministère de la Défense qui supervise les expéditions d’aide et commerciales.

Entre le 1er et le 16 octobre, le flux global d’expéditions vers Gaza — comprenant à la fois de l’aide humanitaire et des marchandises commerciales — est tombé à une moyenne quotidienne de 29 camions, selon les statistiques du COGAT, alors qu’il était en moyenne de 175 camions par jour entre mai et septembre.

« Il y a peu de temps », un avion de l’armée israélienne a frappé « de nombreux terroristes des organisations terroristes Hamas et Groupe Djihad islamique (…) qui opéraient dans un complexe de commandement et de contrôle », établi, selon Tsahal, sur l’ancien terrain d’une école du nord de Gaza. Dans plusieurs messages sur les réseaux sociaux, l’armée affirme avoir éliminé douze hommes, dont elle donne les noms.

Sur le réseau X, le Croissant-Rouge palestinien diffuse une vidéo en affirmant que « pour le treizième jour consécutif, les équipes du PRCS dans le nord de Gaza continuent de répondre aux appels des civils pris au piège ». Mais « de nombreux endroits restent inaccessibles en raison du grave danger et du ciblage intense des forces d’occupation israéliennes ».

Selon le recensement fait par les médias libanais et l’AFP TV, au moins une frappe a touché les environs de Tyr, ville côtière du Sud, une demie heure après l’ordre de l’armée israélienne aux habitants d’évacuer « immédiatement » et de s’éloigner d’au moins 500m d’un immeuble désigné précisément. Dans l’Est, l’aviation israélienne a visé trois villages de la vallée de la Bekaa, l’un « environ 10 minutes », le second « une heure et demie » et le troisième « environ une heure » après que l’armée israélienne a adressé sur X les avertissements à la population.

Le Ludwigshafen am Rhein, un navire de guerre allemand opérant dans le cadre de la mission de maintien de la paix des Nations Unies, la Finul, a abattu un drone au large des côtes libanaises, a déclaré à Reuters le ministère allemand de la Défense. 

« La corvette a entraîné dans l’eau un véhicule aérien sans pilote non identifié lors d’un accident contrôlé », a déclaré le porte-parole, ne signalant aucun dommage au navire allemand ou à son équipage.

Les positions de la Finul sont la cible de tirs au Liban depuis qu’Israël a lancé son opération terrestre contre les militants du Hezbollah. Cinq Casques bleus ont été blessés la semaine dernière et l’ONU a fait état hier soir de tirs « délibérés » sur ses positions.

Une femme de 59 ans a été tuée par des tirs de l’armée israélienne alors qu’elle récoltait des olives dans le village de Faqqua, près de la barrière de séparation construite par l’Etat hébreu en Cisjordanie, rapporte le ministère palestinien de la Santé cité par Haaretz. 

L’armée israélienne indique sur X avoir tué Hussein Mohammad Awada, un « commandant d’un bataillon du Hezbollah dans la région de Bint Jbeil ». L’homme était « responsable du lancement de roquettes depuis plusieurs positions dans la région », selon l’armée. 

Dans la bande de Gaza, « près de 100% de la population vit aujourd’hui dans la pauvreté, ce qui témoigne de la situation désastreuse dans laquelle se trouvent les familles qui luttent pour subvenir à leurs besoins essentiels », alerte l’Organisation internationale du travail (OIT). En Cisjordanie, le taux de chômage s’est élevé en moyenne à 34,9% entre début octobre 2023 et fin septembre 2024, tandis qu’à Gaza, « il a atteint la moyenne stupéfiante de 79,7% », précise l’organisation.

Au moins une frappe a eu lieu près de Tyr, dans le sud du Liban, après un appel d’Israël à évacuer.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza annonce un nouveau bilan de 42 438 morts depuis le 7 octobre 2023 dans l’enclave palestinienne, 29 nouvelles victimes s’étant ajoutées au nombre en 24 heures. 

Ce bilan quotidien, invérifiable de manière indépendante, est jugé crédible par les Nations unies.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, au Caire depuis hier soir, a rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, a indiqué la présidence égyptienne dans un communiqué.

Selon ce document, le président al-Sissi a réitéré l’appel de l’Égypte à éviter l’expansion du conflit et la nécessité de mettre un terme à l’escalade pour empêcher une guerre régionale à grande échelle.

L’armée israélienne appelle les habitants de la ville de Tyr, dans le sud du Liban, à évacuer avant des frappes visant le Hezbollah.

La chaîne de télévision israélienne Kann news diffuse sur X des photos de l’un de ses journalistes montrant les frappes israéliennes sur le village de Tamnine El Tahta dans la vallée de la Bekaa au Liban, localité que Tsahal avait demandé à la population d’évacuer.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi est arrivé hier soir au Caire pour des entretiens avec des responsables égyptiens, la première visite de ce type depuis des années dans le cadre d’une tournée qui l’a mené en Arabie saoudite, au Qatar, en Irak et au Liban. Le ministre est arrivé pour « d’importantes discussions avec de hauts responsables égyptiens qui auront lieu demain » jeudi, a déclaré son porte-parole Esmaeil Baghaei, dans un message publié sur X.

En froid depuis des décennies, l’Egypte et l’Iran ont intensifié leurs contacts diplomatiques depuis l’éclatement de la crise de Gaza l’année dernière.

Selon L’Orient Le Jour, un peu avant 9 heures (10 heures, heure française), des frappes israéliennes ont visé Qanarit, au sud-ouest de Saïda, une maison de Deir Kanoun el-Nahr, à l’ouest de Tyr, Rihane, dans le caza de Jezzine, et la localité de Qelya, dans la vallée de la Bekaa. Des tirs d’artillerie ont, eux, ciblé Kfarchouba et Wadi Berghoz, dans le caza de Hasbaya.

L’armée israélienne a lancé une opération au centre de la bande de Gaza, en opérant, depuis hier, à l’intérieur des camps de réfugiés de Bureij et de Nuseirat.

En 2011, le camp de Bureij comptait 35 000 habitants, et celui de Nuseirat, notoirement contrôlé par le Hamas, plus de 60 000 avant la guerre. 

L’armée israélienne avoir éliminé des hommes armés et détruit des infrastructures du Hamas lors d’opérations dans la ville de Rafah, au sud de Gaza.

De nombreuses armes auraient par ailleurs été découvertes dans le nord de Gaza, notamment des grenades, des fusils de type Kalachnikov, des explosifs et des mortiers.

Le Hezbollah a annoncé avoir ciblé un « rassemblement de soldats israéliens » à al-Sadana, le long de la frontière entre le Liban et la Syrie, dans les fermes de Chebaa occupées par Israël.

Avec une plus grande précision qu’à l’ordinaire, dans deux messages postés sur X, le porte-parole arabophone de Tsahal, Avichay Adraee, appelle les habitants du village de Tamnine El Tahta, dans la vallée de la Bekaa, au Liban, à évacuer avant une frappe israélienne. Notamment les riverains d’un bâtiment bien précis, sachant, dit-il, qu’il faut s’éloigner à plus de 500 mètres.

Interrogée par Sud Radio sur les propos d’Emmanuel Macron sur la naissance de l’Etat d’Israël et la polémique qui s’ensuit, la porte-parole du gouvernement réagit vertement : « Je ne laisserai pas dire que le président n’a pas été aux côtés d’Israël depuis un an. Il a rappelé la nécessité qu’ont les uns et les autres, de respecter les règles internationales. Il l’a dit dans un cadre global. La France a toujours soutenu Israël dans sa légitimité à se défendre comme elle soutient le Liban parce que derrière il y a des populations civiles, des enfants… », a défendu Maud Bregeon.

Mardi, en conseil des ministres, Emmanuel Macron a affirmé: « Monsieur Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU », façon d’appeler le Premier ministre israélien à soutenir la Finul plutôt que laisser son armée tirer sur des Casques bleus. Ces mots ont déclenché la colère de Netanyahou, l’incompréhension du Crif, mais aussi, ce matin, celle de Gérard Larcher. Le président du Sénat se dit « stupéfait », sur CNews et Europe 1, devant « une méconnaissance de l’Histoire, de la naissance de l’Etat d’Israël qui n’est pas venue comme un acte notarié uniquement constaté par l’ONU », alors qu’il parlait de la « terre d’origine du judaïsme, comme d’autres religions d’ailleurs ». Et de citer notamment la déclaration Balfour (1917), considérée comme une des premières étapes dans la création de l’État d’Israël.

« En même temps je dis: Israël doit respecter la Finul. Mais au nom de ça, on ne peut pas mettre en doute l’existence de l’Etat d’Israël », a-t-il martelé.

Selon le site d’information Politico, lors d’une réunion à Washington le 29 août dernier, Lise Grande, envoyée humanitaire de Joe Biden à Gaza, a déclaré aux dirigeants de plus d’une douzaine d’organisations humanitaires que les États-Unis ne retarderait ni n’arrêterait les livraisons d’armes à son allié israélien pour obtenir de lui qu’il autorise l’acheminement d’une aide humanitaire vitale dans l’enclave palestinienne.

Changement de braquet ou affichage ?Dimanche, le secrétaire d’Etat Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin ont envoyé une lettre à Israël menaçant de ne pas livrer d’armes à Israël si celui-ci n’améliorait pas considérablement la situation humanitaire à Gaza sous 30 jours. Lundi, 30 camions d’aide ont pu entrer, et hier, ce sont 50 camions plus 5 camions-citernes qui ont atteint le nord de Gaza.

Une fois encore, les ministres de la Défense américain et israélien se sont parlés, selon la communication faite dans la nuit par Lloyd Austin. « Nous avons discuté du déploiement d’une batterie de défense antimissile à haute altitude (THAAD) comme exemple opérationnel du soutien indéfectible des États-Unis à la défense d’Israël. J’ai encouragé le gouvernement israélien à continuer de prendre des mesures pour faire face à la situation humanitaire désastreuse » à Gaza et « souligné l’importance de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des forces de la FINUL et des forces armées libanaises », assure Austin. 

L’armée israélienne affirme que près de trente roquettes ont été tirées du Liban vers la Haute Galilée et la Galilée occidentale. Certaine sont été interceptées, d’autres sont tombées dans des zones inhabitées.

Israël a autorisé hier l’entrée de 50 camions d’aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza, quelques heures après que les États-Unis ont confirmé l’envoi d’une lettre avertissant que l’approvisionnement continu en armes de Washington était menacé si Jérusalem ne prenait pas des mesures significatives pour répondre à la crise humanitaire croissante. De la nourriture, de l’eau, des fournitures médicales et du matériel d’abri en provenance de Jordanie ont été transférés du point de passage d’Allenby vers la Cisjordanie et le nord de Gaza via le point de passage d’Erez Ouest, a indiqué un communiqué du COGAT, l’organisme militaire israélien qui supervise la distribution de l’aide dans l’enclave côtière.

Le COGAT a annoncé un peu plus tard que cinq camions de carburant avaient été acheminés pour alimenter les groupes électrogènes des centres médicaux du nord de l’enclave palestinienne.

Lundi, 30 camions avaient pu passer, après deux semaines sans la moindre entrée, selon les ONG.

Ces aéronefs furtifs et à long rayon d’action constituent le fer de lance de la flotte stratégique de l’US Air Force. Ils peuvent parcourir 11 000 km dans la plus grand discrétion. La construction de cette « aile volante » a été lancée dans les années 1980, pendant la guerre froide, et frappée du niveau le plus élevé de secret.

Sa capacité à passer sous les radars, liée notamment à son revêtement extérieur, et les conditions très exigeantes de son entretien, en font l’appareil le plus cher jamais conçu: plus de 3 milliards par B-2. Actuellement, l’US Air Force en a 19.

Les Etats-Unis ont annoncé ce jeudi matin (mercredi soir heure de Washington) avoir eu recours à des bombardiers B-2 – pour la première fois – pour détruire au Yémen des entrepôts souterrains d’armement des Houthis, un groupement qui attaque le trafic de cargos en mer Rouge et est financé par Téhéran.

« Les forces américaines ont ciblé plusieurs installations souterraines des Houthis abritant plusieurs types d’armes que les Houthis ont utilisées pour cibler des navires civils et militaires dans toute la région. L’emploi de bombardiers furtifs à long rayon d’action B-2 Spirit de l’armée de l’air américaine prouve la capacité de frappe » américaine « à tout moment et en tout lieu » s’est félicité le secrétaire d’Etat à la Défense Lloyd Austin, évoquant une « démonstration sans pareille ».

Hier soir, les Casques bleus de la Force de paix de l’ONU, la Finul que défendent de nombreux pays dont la France, ont affirmé qu’un char israélien avait tiré sur l’une de ses tours de guet dans le sud du Liban, parlant de « tirs directs et visiblement délibérés ».

Une attaque aérienne imputée à Israël a visé dans la nuit la ville côtière syrienne de Lattaquié, rarement touchée, y provoquant des incendies, a rapporté l’agence officielle locale Sana qui n’a pas fait état de victimes. Cette frappe a ciblé « un entrepôt d’armes », selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, une ONG basée au Royaume-Uni et disposant d’un vaste réseau de sources dans le pays.

Israël accuse fréquemment le Hezbollah, contre qui il est en guerre ouverte depuis le 23 septembre au Liban, d’acheminer des armes depuis la Syrie, un pays soutenu par l’Iran au même titre que le mouvement islamiste libanais.

Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans ce direct consacré à la guerre au Proche-Orient.