Ailette de l’imbroglio au sein du gouvernement ? « Il n’y aura pas d’augmentation des taxes sur le gaz », a affirmé sur BFM ce dimanche la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, mettant un terme aux questions sur le sujet. « C’est aujourd’hui la position qui est celle du gouvernement, c’est l’arbitrage qui a été formulé » par le Premier ministre Michel Barnier, a-t-elle assuré.
Le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a déclaré samedi n’y être « pas favorable »alors que la ministre de la Transition écologique et de l’Énergie Agnès Pannier-Runacher avait affirmé vendredi que le gouvernement l’envisageait par la voie d’amendements.
La taxe dont il est question est la TICGN (taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel). Elle « a doublé en début d’année dernièrea rappelé la porte-parole, si on l’augmentait de nouveau début janvier 2025, ce sont les Français qui paieraient de plein fouet l’augmentation », or « notre objectif c’est que les factures de Français n’augmentent pas. »
« L’écologie punitive ce n’est pas la solution »
Agnès Pannier-Runacher avait justifié, entre autres, la possibilité d’une hausse de la fiscalité sur le gaz par la nécessité selon elle de « donner des signaux de prix cohérents entre solutions carbonées et solutions décarbonées ».
« Il est surtout important d’éviter que des politiques publiques et de l’argent public rendent les solutions carbonées moins chères que les solutions décarbonées », avait souligné la ministre, en référence notamment à la hausse de la fiscalité de l’électricitéessentiellement décarbonée en France en raison de l’importance du nucléaire.
Maud Bregeon a répondu ce dimanche en expliquant que « la transition énergétique doit être acceptée et acceptable, ça ne peut passer par de l’argent qu’on irait chercher dans les poches des Français », et rappelé que « 12 millions de Français se chauffent aujourd’hui au gaz. » « L’écologie punitive et l’écologie qui consiste à faire payer toujours davantage les gens, ce n’est pas la solution », a-t-elle ajouté.