Le suspect du meurtre d’un jeune homme de 17 ansne pas les restes avaient été retrouvés mardi dans les canalisations d’un immeuble de Saint-Priest dans la banlieue de Lyon, devrait être déféré dans les prochaines heures devant la justice, après deux jours de garde à vue. Il devrait être mis en examen dans la foulée et son placement en détention provisoire a été requis.
La macabre découverte avait été faite mardi soir par un agent de maintenance envoyé sur place par une entreprise pour déboucher une canalisation. Un peu plus tôt, un signalement avait été fait par une résidente au rez-de-chaussée, qui ne pouvait plus utiliser ses toilettes depuis la veille. Dans le tuyau, l’agent avait trouvé des restes humains, ce qui l’avait poussé à scier la canalisation, d’où il avait extrait des vêtements… puis des morceaux de corps humain découpés.
Appelés sur place, les policiers avaient ensuite découvert une scie électrique dans une poubelle située devant l’entrée de l’immeuble. Le parquet de Lyon avait quant à lui « immédiatement ouvert une enquête du chef d’homicide volontaire » et confié les investigations à la direction zonale de la police judiciaire (DZPJ) Sud-Est.
Diagnostiqué schizophrène
Les investigations de la PJ ont progressé très rapidement. Un homme de 28 ans avait rapidement été interpellé. Inconnu de la justice, mais connu pour des antécédents psychiatriques, il est connu du voisinage comme étant instable. Selon les premiers éléments de l’enquête, les parents du suspect possèdent un appartement dans cet immeuble, où il y avait vécu, mais habite depuis dans un autre logement à Saint-Priest.
Des voisins ont indiqué qu’il avait pour coutume de « traîner » dans la cage d’escalier de la résidence. Il aurait été diagnostiqué schizophrène et suivait un traitement qui lui permettrait de mener une vie normale. Les enquêteurs vont devoir désormais retracer l’enchaînement des faits, et comment le suspect est entré en contact avec sa victime.
En garde à vue, le suspect aurait fait de premières déclarations alambiquées. « Il est très perturbé et difficile à comprendre », souligne-t-on dans les cercles de l’enquête. Selon nos informations, il a totalement nié les faits et conteste connaître la victime. Il ne s’explique pas la présence d’une partie du corps de la victime retrouvé dans l’appartement.
La victime, Mohamed, 17 ans, n’avait plus donné de nouvelles à ses proches depuis samedi, alors qu’il effectuait un stage. Ce sont les analyses ADN des restes découverts qui ont permis de l’identifier.
Selon le témoignage d’un habitant de la résidence relayé par la presse locale, des cris avaient été entendus dimanche dernier dans un appartement de l’immeuble. On ignore pour l’instant s’ils sont liés à cette découverte.
