Après deux jours de garde à vuel’homme soupçonné du meurtre d’un jeune homme de 17 ans dont les restes humains ont été retrouvés à Saint-Priest (Rhône), a été mis en examen et écroué, a annoncé ce samedi le parquet de Lyon. Il est poursuivi dans le cadre d’une enquête du chef d’homicide volontaire.
« Le mis en cause dans le cadre du dossier de l’homicide de Saint-Priest a été mis en examen du chef de meurtre et placé sous mandat de dépôt » après son défèrement au tribunal vendredi, a précisé le parquet. « Les investigations se poursuivront sur commission rogatoire, sous l’autorité d’un magistrat instructeur, afin de déterminer les circonstances exactes et le mobile de ce passage à l’acte », a-t-on ajouté de même source.
Le jeune homme, dont le casier judiciaire « ne porte mention d’aucune condamnation » et qui est « suivi pour des troubles psychiatriques depuis plusieurs années », avait été interpellé mercredi au lendemain de la macabre découverte. « Au cours de sa garde à vue, le mis en cause contestait les faits reprochés tout en tenant des propos de plus en plus incohérents », selon le parquet, qui a fait état d’« expertises psychiatriques (…) nécessaires afin d’approfondir la personnalité » du suspect.
Suivi pour troubles psychiatriques
Ce suspect, âgé de 28 ans, avait été rapidement interpellé, mercredi 18 janvier, au lendemain de la macabre découverte. Selon nos informations, il faisait partie de l’entourage amical de la victime.
Les restes humains, dont des bouts de chair, ainsi que des vêtements, avaient été trouvés mardi soir vers 23h40 par une entreprise de services, appelée pour intervenir sur une canalisation bouchée. Un peu plus tôt, un signalement avait été fait par une résidente du rez-de-chaussée de l’immeuble, qui ne pouvait plus utiliser ses toilettes depuis la veille. La victime, Mohamed, 17 ansa pu être identifiée, grâce aux analyses ADN. Selon le quotidien régional Le Progrès, le mineur, qui résidait à Lyon avec sa famille, avait « disparu mystérieusement » le 13 janvier alors qu’il se rendait « à son lieu de travail à Corbas », banlieue située au sud-est de Lyon. Sans nouvelle de lui et malgré des recherches de ses proches, sa mère avait signalé sa disparition dimanche dernier aux autorités, d’après le journal.
Les investigations, confiées à la direction zonale de la police judiciaire (DZPJ) Sud-Est, se poursuivent. « Un dispositif de soutien composé par une association d’aide aux victimes et un psychologue a été mis en place à la demande du parquet de Lyon pour assister la famille » du jeune homme tué, avait annoncé le parquet ce jeudi.