Le scénario catastrophe a donc bien eu lieu ce jeudi soir sur la pelouse du campus PSG. Déjà battues 3-1 lors de la manche aller des barrages de la Ligue des champions, les Parisiennes sont encore passées à côté de leur match retour face à la Juventus Turin (1-2) et disent adieu, déjà, à la Coupe d’Europe. C’est la première absence de la section féminine à la phase principale de la Ligue des champions depuis 2017-2018. Le club parisien restait sur quatre présences en demi-finales sur les cinq dernières saisons…
Le pire est que le suspense n’a pas duré longtemps. L’équipe de Fabrice Abriel le savait : elle devait emballer ce match et montrer à l’Europe son statut supposé. Mais malgré le retour du soleil après une journée pluvieuse, Paris s’est montré bien gris. Dès la deuxième minute de jeu, la Juve, emmenée par les internationales françaises Pauline Peyraud-Magnin et Estelle Cascarino, a ouvert le score sur corner. Au cœur d’une défense passive, Sofia Cantore trompait Mary Earps en profitant d’une balle mal dégagée (2e).
La tâche était alors déjà quasi-impossible : marquer au moins trois buts sans en encaisser d’autres pour arracher la prolongation. Et il y a une règle immuable en football. Pour égaliser, il faut se créer des occasions. Après une demi-heure de jeu, Paris était loin du compte : un tir (non cadré) contre sept pour la Juve. L’animation est longtemps restée pauvre jusqu’à ce changement de système (avec l’entrée de la rapide nigériane Echegeni, recrue estivale) à la 36e minute. Enfin, quelques occasions à noter (Katoto, Dudek).
Un seul but sur pénalty
Un rythme poursuivi en deuxième période, avec deux nouveaux changements dont l’entrée de l’attaquante Romée Leuchter, autre recrue. La Néerlandaise a relancé la rencontre en égalisant sur pénalty (54e) après une faute provoquée par Marie-Antoinette Katoto. Le début d’une folle séquence puisque les Turinoises trouvaient le poteau dans la foulée d’une frappe lointaine. Et ce sont finalement bien les Italiennes qui ont inscrit le deuxième but, celui de la qualification, grâce à une tête au premier poteau sur corner de Barbara Bonansea (72e).
Les Parisiennes n’ont pas démérité mais leur réaction a été trop tardive et trop timide. « Ne pas se qualifier aura des conséquences sur la saison », disait hier Sakina Karchaoui. La principale sera donc de regarder la Ligue des champions à la télévision. Pas digne d’un club comme le PSG. Seul l’OL représentera la France sur le Vieux Continent cette saison.