Le hurdleur Wilfried Happio a répété mardi qu’il restait « concentré » sur les JO malgré les accusations de violences conjugales formulées il y a deux semaines par une ex-compagne. L’athlète de 25 ans fait l’objet d’une procédure disciplinaire lancée en interne par la Fédération française d’athlétisme (FFA)qui a également saisi la justice après qu’une ex-compagne a raconté mi-juillet au journal Le Monde les violences qu’elle affirme avoir subies de la part de l’athlète en 2018 et 2019.
« C’était important pour moi de dire que j’étais se concentrer sur cette Olympiade. Que malgré la date (de publication de l’article du Monde)je voulais d’abord me concentrer sur ces JO », a expliqué Happio lors d’un point presse mardi.
Sans revenir sur les détails de l’affaire ni sur les procédures en cours, Happio a affirmé qu’il avait « préféré faire bloc avec (son) entourage, (se) concentrer sur les entraînements qui restaient à faire pour pouvoir être le meilleur possible pour le maillot bleu ». « On est cloisonné dans cette espèce de bulle olympique, donc je ne prête pas forcément attention » aux réactions, a-t-il dit, interrogé sur ses éventuelles craintes concernant l’accueil que lui réservera le Stade de France.
« On attend de savoir exactement ce qu’il en est »
Du côté des athlètes et de la FFA, personne n’a officiellement réagi. Interrogée pour savoir si cela constituait un sujet au sein de la délégation, la porte-drapeau Mélina Robert-Michon a répondu : « Pour l’instant non. » « Comme tout le monde, a-t-elle ajouté, on attend de savoir exactement ce qu’il en est, on ne peut pas juger quelqu’un sans avoir tous les tenants et les aboutissants. »
« Je ne fais pas de commentaire là-dessus. C’est quelque chose qui est en cours », a déclaré de son côté Romain Barras, le directeur de la haute performance au sein de la FFA. Si la FFA a souligné dans un communiqué mi-juillet que « Wilfried Happio est présumé innocent et qu’en conséquence, sa qualité de sélectionné pour les Jeux olympiques de Paris n’est pas remise en cause », la Fédération comme le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) ont le pouvoir de révoquer sa sélection dans ce contexte, estime un cadre du mouvement olympique.