Après dix ans d’arrêt, la ligne de trains TER reliant la cité thermale de Luchon (Haute-Garonne) depuis Montréjeau, va être remise en service en mai 2025. Longue de 36 km en voie unique et désormais non électrifiée, la ligne Montréjeau-Luchon est fermée aux voyageurs depuis 2014. Elle fait l’objet d’un important chantier de réhabilitation, d’un montant de 67 millions d’euros, depuis que la région Occitanie est depuis 2016 gestionnaire de la ligne ferroviaire. Elle vient d’annoncer que le train de cette liaison fonctionnera d’abord au diesel puis à l’hydrogène à partir de 2026, une première en France.
La première phase des travaux, de décembre 2023 à ce mois d’avril, a permis la dépose de l’ancienne voie, la libération des emprises et la démolition des quais. La seconde étape du chantier débute en juillet 2024 jusqu’en mars 2025 avec la pose des nouveaux rails et la reconstruction des quais dans les haltes. « C’était un engagement, ce sera bientôt une réalité, a assuré Carole Delga, la présidente de région lors d’une réunion publique le 18 avril sur ce projet. Le retour du train, c’est bien sûr le quotidien qui change presque du jour au lendemain. Mais c’est aussi et surtout un projet pour l’avenir. C’est en cela que nous avons souhaité inscrire cette réouverture dans le cadre d’un véritable projet de territoire concerté et partagé. Autour de l’hydrogène vert tout d’abord, que nous souhaitons produire localement pour alimenter le premier train de ce type qui circulera en France ».
6 allers-retours par jour
L’hydrogène pour faire circuler ces trains sera produit à partir d’électricité renouvelable. Une station d’approvisionnement en hydrogène sera installée près de la gare de Luchon. Pour aller plus loin, la démarche entamée avec le projet Pyrénées H2, coordonné par la région Occitanie, vise à faire émerger un véritable écosystème de production et d’usages de l’hydrogène dans cette vallée.
Le train desservira les gares de Montréjeau-Gourdan-Polignan, Loures-Barousse, Marignac-Saint-Béat, Saléchan-Siradan et Bagnères-de-Luchon. Six allers-retours quotidiens sont prévus pour un temps de parcours de 35 minutes. Certains trains iront jusqu’à Toulouse.
