Une attaque est survenue ce mercredi soir à Bordeaux. Un homme a en effet attaqué au couteau deux personnes, tuant l’une d’elles et blessant gravement l’autre, sur les rives de la Garonne, dans le centre de Bordeaux (Gironde), peu avant 20 heures. « La piste terroriste semble désormais totalement écartée », a indiqué à l’AFP une source policière. « Il semble que le point de départ soit un différend lié à la consommation d’alcool des deux victimes de coup de couteau ».
L’homme a été repéré par les forces de l’ordre alors qu’il tentait de fuir, et abattu par les policiers à l’aide d’un pistolet-mitrailleur. Un important dispositif de sécurité a été déployé dans la zone très fréquentée, près du célèbre Miroir d’eau, sur les quais du fleuve.
Les victimes sont de nationalité algérienne. La personne décédée est âgée d’une trentaine d’années, celle blessée d’une vingtaine d’années, a-t-on précisé de source policière. Il n’y a « plus d’inquiétude » concernant son pronostic vital. L’identité de l’agresseur n’est pour l’instant pas encore connue, selon des sources policières.
« Hypothèse d’une rixe »
Selon une source policière interrogée par l’AFP, « l’hypothèse d’une rixe pour un motif ignoré semble à privilégier avec toute la prudence nécessaire ». « Il n’y a pas eu a priori de propos islamistes tenus par l’auteur », a indiqué une source proche de l’enquête sans être en mesure d’apporter plus de détails.
Des témoins ont aussi évoqué une bagarre qui a mal tourné à un journaliste de l’AFP sur place. Sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on voit un homme se pencher vers le bas comme pour donner des coups de couteau. Le bas de la scène est caché par une haie, mais on entend crier « Arrête ». Sur une autre vidéo, on voit un policier mettre en joue avec un fusil-mitrailleur un homme qui s’effondre et dévale quelques marches avant de glisser au sol. Un corps était toujours sur place vers 22h30, a constaté une journaliste de l’AFP.
Des passants se sont pressés autour du lieu de l’attaque mais le périmètre a été rapidement bouclé. La circulation des tramways, des autobus et des vélos a été interdite sur le Pont de pierre au pied duquel l’assaillant a été abattu. Il restera fermé jusqu’à demain matin, selon l’opérateur de transports en commun TBM. Des voitures de police et des camions de pompiers étaient toujours sur place vers 21 heures, tandis que non loin de là des personnes regardaient dans les bars le match de Ligue des champions Paris SG-Barcelone, a constaté un photographe de l’AFP.
Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, la procureure de la République, Frédérique Porterie, et le préfet de région Etienne Guyot se sont rendus sur place, mais sans s’adresser à la presse. « Je me suis rendu immédiatement sur place pour recueillir les informations auprès de Mme la Procureure de la République et M. le Préfet, a réagi Pierre Hurmic, sur X. L’enquête judiciaire est en cours. »
Son prédécesseur à la mairie bordelaise, Nicolas Florian, s’est dit « profondément choqué par cette attaque au couteau sur l’un des lieux les plus fréquentés de Bordeaux ». « J’adresse tout mon soutien aux victimes et témoins de ce drame, a ajouté l’ex-édile. Je salue l’intervention de nos forces de l’ordre qui ont abattu le forcené. »
Conseiller municipal et métropolitain de la ville girondine, le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave « pense aux victimes, aux policiers qui sont intervenus et à nous tous, Bordelais émus par ce drame ». « Les quais de Bordeaux, cœur battant de notre ville sont ce soir frappés par la mort », a-t-il écrit sur X.