Le leader contestataire sénégalais Bassirou Diomaye Faye, dont la victoire électorale du week-end pourrait être officiellement confirmée d’ici quelques jours, a été accueilli jeudi au palais présidentiel par le leader sortant Macky Sall.
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La réunion, qui a eu lieu après des semaines de crise autour du vote, a suggéré un transfert de pouvoir rapide et pacifique au sein du gouvernement. Nation d’Afrique de l’Ouest qui se targue de la stabilité démocratique dans une région frappée par un coup d’État.
Faye44 ans, n’a été libéré de prison que 10 jours avant les élections, avec son mentor Ousmane Sonkoqui s’est vu interdire de se présenter à la suite d’une condamnation pénale qui, selon lui, était politiquement motivée.
Le président sortant a reçu les deux hommes dans ce que son bureau a qualifié de “réunion courtoise où ils ont discuté longuement des questions majeures pour l’Etat, ainsi que de la cérémonie d’investiture”.
Le Président @Macky_Sall a reçu son successeur, le Président @DiomayeFaye.
Une rencontre empreinte de courtoisie au cours de laquelle les deux hommes ont discuté des grands dossiers de l’État, ainsi que de la cérémonie de prestation de serment et de passation de service. pic.twitter.com/a6sz37Tzdf
— Présidence Sénégal (@PR_Senegal) 28 mars 2024
Selon résultats provisoiresFaye a remporté le premier tour avec 54,3 pour cent, loin devant SallLe candidat trié sur le volet, l’ancien premier ministre Amadou Ba.
Il est arrivé deuxième avec 35,8 pour cent des voix.
La Cour constitutionnelle du Sénégal pourrait déclarer Faye vainqueur officiel avant le week-end, ce qui rendrait possible une passation de pouvoir avant le 2 avril, date officielle de la fin du mandat de Sall.
Sall a provoqué une crise politique en février en suspendant l’élection présidentielle quelques jours seulement avant l’ouverture du scrutin, invoquant des problèmes de sécurité.
Cette décision a déclenché des protestations et des affrontements qui ont fait quatre morts, avant que la Cour constitutionnelle ne lui ordonne de fixer la date au 24 mars.
Faye, qui n’a jamais été élu, est sur le point de devenir le cinquième président de ce pays d’Afrique de l’Ouest d’environ 18 millions d’habitants.
Il a promis de restaurer la « souveraineté » nationale et de mettre en œuvre un programme de « panafricanisme de gauche ».
(AFP)