Une deuxième défaite en sept mois et toujours contre l’Allemagne, à chaque fois en match amical. De quoi froisser Didier Deschamps, invité en conférence de presse ce samedi soir à Lyon après le revers contre les Allemands (0-2) au Groupama Stadium. Le sélectionneur national a mis en cause la fatigue générale de ses joueurs qui expliquerait leur apathie générale.
On n’a pas reconnu l’équipe de France. Que s’est-il passé ?
DIDIER DESCHAMPS. Je peux faire le même constat. On n’a pas été capables de se hisser au niveau que l’adversaire a proposé, en termes d’agressivité, de détermination. L’Allemagne a fait un très bon match, a de la qualité. On n’a pas mis ce qu’il fallait. En était-on capable ? C’est la question que je me pose. Le niveau international est impitoyable. L’Allemagne nous a proposé un match avec une intensité élevée. On a réagi après le premier quart d’heure mais c’était par intermittence. Il faut l’accepter même si cela ne fait pas plaisir. C’est un rappel. Le premier responsable, c’est moi.
Est-ce un problème physique ?
Peut-être… Il ne fait pas partie des matchs de notre calibre habituel. Cela peut être individuel ou collectif. On n’avait pas les moyens pour différentes raisons. Les explications pourraient devenir des excuses. L’ensemble du groupe est arrivé avec beaucoup de fatigue. Je n’ai pas voulu prendre de risques avec certains joueurs. Par rapport à ce que l’Allemagne nous a proposé, cela ne va pas dans le bon sens.
Être surclassé peut-il faire du bien pour la suite ?
Je ne suis pas inquiet. S’il faut prendre une claque pour que cela se passe bien ensuite… C’est toujours bien d’avoir des difficultés. On en a eu pas mal, je pourrais dire trop. On était moins déterminés que d’habitude dans les intentions. Il y a pouvoir et vouloir. On pouvait un peu moins cette fois-ci.
« Si Griezmann avait été là, cela n’aurait pas tout changé »
Étiez-vous orphelins d’Antoine Griezmann ?
Je n’avais pas besoin de ce match pour le savoir. S’il avait été là, vu le nombre de manques, cela n’aurait pas tout changé. Mais il est un pion essentiel.
Comment jugez-vous la prestation de Warren Zaïre-Emery ?
Je ne veux pas juger individuellement les joueurs vu tout ce qu’on a manqué collectivement. Warren n’a pas fait son meilleur match avec nous, ça dépend de lui mais aussi des joueurs autour de lui. Avoir du temps de jeu est important. Il y a peut-être eu du relâchement psychologiquement, en plus de la fatigue physique. Pourtant, on avait fait de bons entraînements dans la semaine.
Adrien Rabiot a souligné les manques dans l’état d’esprit. Êtes-vous d’accord ?
Je connais Adrien, il parle d’agressivité et de détermination. Sur le premier but, on est très passifs. On n’a pas été à la hauteur sur ce plan-là.
