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Retour sur les quatre principaux candidats

by Jamesbcn
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Après une crise politique aux multiples rebondissements, les électeurs sénégalais se rendent dimanche aux urnes pour choisir leur nouveau président. Dix-sept prétendants espèrent succéder au président Macky Sall. FRANCE 24 examine les parcours politiques et les principales propositions de quatre candidats : Amadou Ba, Bassirou Diomaye Faye, Idrissa Seck et Khalifa Sall.

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Une campagne électorale trépidante touche à sa fin pour 17 candidats à la présidentielle sénégalaise. En seulement deux semainesils se sont efforcés de convaincre les électeurs de les soutenir lors des élections de dimanche.

Cette campagne extraordinaire a été interrompu par la crise politique Cela a commencé le 3 février, lorsque Sall a annulé les élections prévues le 25 février. Les députés sénégalais ont voté le report du vote au 15 décembre, mais le Conseil constitutionnel annulé l’annulation et le report et a contraint Sall à fixer une nouvelle date.

En savoir plusComment l’élection présidentielle au Sénégal a été reportée, rétablie et avancée

Sall arrive au terme de deux mandats (2012-2024) à la tête de l’un des pays les plus stables d’Afrique de l’Ouest. La constitution ne lui permet pas de briguer un troisième mandat.

Le 9 mars, deux jours après que le conseil ait confirmé le vote du 24 mars, SénégalLes candidats à la présidentielle ont lancé leur campagne. Les 17 candidats ont multiplié les déplacements et les réunions publiques ces derniers jours pour accroître leur visibilité et présenter leurs idées sur des questions telles que la souveraineté, les libertés civiles, l’émigration, les écoles, le chômage et la crise de l’industrie de la pêche.

Voici un aperçu des propositions clés des quatre principaux candidats :

  • Amadou Ba, le candidat de la continuité

Le Premier ministre sénégalais Amadou Ba s’exprime à Dakar le 21 décembre 2023. © Seyllou, AFP

Le Premier ministre Amadou Ba, 62 ans, est un candidat du parti au pouvoir et le successeur préféré de Sall. Ancien ministre de l’économie et des finances puis des affaires étrangères, Ba se présente comme un candidat à la stabilité et à la continuité du bilan économique du président sortant, tout en promettant un retour au calme après des mois de crise politique.

Ba a axé son programme de campagne sur l’emploi des jeunes dans un pays où les trois quarts de la population ont moins de 35 ans. Sa promesse clé : créer 1 million d’emplois d’ici 2028 grâce à des partenariats public/privé et à des investissements dans agricultureindustrie, infrastructures et énergies renouvelables.

Il appelle également à actualiser “les conventions et contrats signés par l’État du Sénégal dans le domaine des ressources naturelles”, à prévoir une allocation financière minimale pour les personnes âgées et à accélérer la construction d’une école nationale des arts et métiers culturels.

  • Bassirou Diomaye Faye, le candidat antisystème
Le candidat sénégalais à la présidentielle Bassirou Diomaye Faye fait des gestes lors d'une conférence de presse à Dakar le 15 mars 2024.
Le candidat sénégalais à la présidentielle Bassirou Diomaye Faye fait des gestes lors d’une conférence de presse à Dakar le 15 mars 2024. © John Wessels, AFP

Bassirou Diomaye Faye, 44, a replacement for opposition leader Ousmane Sonko qui a été exclu de la course présidentielle en janvier, a eu encore moins de temps que les autres candidats pour faire campagne en personne. Le cofondateur du parti d’opposition Pastef, qui était Libéré de prison aux côtés de Sonko le 14 mars, il fait campagne contre la classe politique du pays et promet de reconquérir la « souveraineté » du Sénégal, terme utilisé 18 fois dans son programme électoral.

A cette fin, Faye propose de se débarrasser du franc CFA hérité de l’époque coloniale pour introduire une nouvelle monnaie, et généraliser l’enseignement de l’anglais dans un pays où la langue officielle est le français. Il dit également vouloir renégocier les contrats miniers et d’hydrocarbures ainsi que les accords de défense.

La plateforme Pastef vise également une réforme institutionnelle avec la création du rôle de vice-président et des garanties pour contrôler le pouvoir du président, y compris une éventuelle destitution de ses fonctions.

  • Idrissa Seck, le candidat vétéran
Idrissa Seck, fondateur du parti Rewmi, lors d'une conférence de presse de l'opposition à Dakar le 15 janvier 2019. Seck était également candidat à l'élection présidentielle de 2019 au Sénégal.
Idrissa Seck, fondateur du parti Rewmi, lors d’une conférence de presse de l’opposition à Dakar le 15 janvier 2019. Seck était également candidat à l’élection présidentielle de 2019 au Sénégal. © Seyllou, AFP

L’ancien Premier ministre Idrissa Seck, qui a servi sous l’ancien président Abdoulaye Wade – Le meilleur d’Abdoulaye Wade entre 2002 et 2004, participe à une quatrième élection présidentielle consécutive. L’ancien opposant de Sall, 64 ans, qui a longtemps entretenu le suspense autour de son éventuelle candidature, a mis son expérience politique et sa connaissance des rouages ​​du gouvernement au service de sa conquête des électeurs.

Parmi ses propositions phares figurent le service militaire obligatoire, la création d’une monnaie commune pour les pays d’Afrique de l’Ouest et un fonds financé par les compagnies pétrolières et gazières pour compenser les dommages causés à l’industrie de la pêche.

Le fondateur du parti sénégalais Rewmi propose également de consacrer 60 pour cent des investissements publics à des zones situées en dehors de la région de Dakar.

  • Khalifa Sall, le candidat de la rentrée
Le candidat à la présidentielle Khalifa Sall salue ses partisans lors d'une tournée dans plusieurs quartiers de Dakar, la capitale du Sénégal, le 9 mars 2024.
Le candidat à la présidentielle Khalifa Sall salue ses partisans lors d’une tournée dans plusieurs quartiers de Dakar, la capitale du Sénégal, le 9 mars 2024. © Seyllou, AFP

Khalifa Sall (aucun lien avec le président sortant) est un autre poids lourd de la politique sénégalaise qui tente sa chance dans la course. Condamné à cinq ans de prison et à 5 millions de francs CFA d’amende pour fraude et détournement de fonds publics en 2018, le leader de la coalition Taxawu Sénégal s’est vu interdire de se présenter à la présidentielle de 2019. Le rival de Macky Sall est depuis revenu en politique grâce à une grâce présidentielle et à une loi autorisant le rétablissement des droits civiques des condamnés amnistiés suite à une dialogue national initiée par le gouvernement en mai 2023.

Lors de ce scrutin, Sall, 68 ans, se présente comme le candidat pour panser un pays « endommagé ». Celui qui se considère comme l’héritier du parti socialiste sénégalais promet d’instituer un référendum d’initiative citoyenne. Il s’engage également à consacrer au moins 1 000 milliards de francs CFA (1,5 milliard d’euros) du budget national annuel à l’agriculture.

Le programme de politique étrangère de Sall vise à « diversifier et rééquilibrer » les partenariats diplomatiques et économiques en « renforçant la coopération (mondiale) Sud-Sud et la coopération avec les pays émergents ».

Cet article est une traduction du originale en français.

Les 17 candidats à l’élection présidentielle au Sénégal

Anta Babacar Ngom

Amadou Ba

Boubacar Camara

Déthié Fall

Daouda Ndiaye

Khalifa Sall

Idrissa Seck

Mame Boye Diao

Mouhamed Boun Abdallah Dionne

Aliou Mamadou Dia

Malick Gackou

Aly Ngouille Ndiaye

Mamadou Lamine Diallo

Serigne Mboup

Pape Djibril Fall

Bassirou Diomaye – Le meilleur de Bassirou Diomaye

Thierno Allassane Sall

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