Nour peut désormais lâcher la main de son fils. « Avant, j’étais obligée de le tenir pour qu’il ne se fasse pas écraser par une voiture, rembobine cette mère de famille. Maintenant, je le laisse jouer devant l’école. » À son côté, Nabil, 5 ans, s’amuse à sautiller sur le trottoir qui borde l’une des écoles de la rue Tandouà deux pas du bassin de la Villette, dans le XIXe arrondissement de Paris.
Il est un peu plus de 16h30, ce mardi. Comme Nabil, des dizaines d’enfants se dispersent avec leurs cartables sur le dos. Certains font quelques pas sur la marelle qui a été dessinée au sol. D’autres engloutissent un goûter sur un banc. Depuis un peu plus d’un an, toute la rue a été « apaisée » avec peu de passages de voitures. Une portion a même été entièrement fermée à la circulation par des barrières. Des bancs, des parterres végétalisés ou encore des jeux dessinés parsèment le sol qui a été recouvert d’un revêtement plus clair.