« The Greatest Night in Pop », le nouveau documentaire musical de Netflix, est un petit bijou du genre à ne manquer sous aucun prétexte. De quoi cela parle ? D’une nuit exceptionnelle, celle du 28 janvier 1985, au creux de laquelle 47 des plus grandes pop stars des États-Unis (de Diana Ross à Bob Dylan en passant par Bette Midler ou Al Jarreau) se sont retrouvées dans un même studio pour enregistrer « We Are The World », un tube planétaire pour récolter des fonds pour les famines en Afrique.
Si aujourd’hui encore, plus de trente ans après, tout le monde connaît le refrain entêtant de cette ode à la compassion de plus de sept minutes, ce nouveau film passionnant lève le voile sur les coulisses de sa fabrication. Avec à l’appui, une incroyable mine d’archives inédites et des interviews des protagonistes.
Le film commence par un entretien face caméra de Lionel Richie aujourd’hui. Et il se confie, avec son sourire toujours aussi filou, sur la décennie des années 1980 qui a fait de lui une star. Après son groupe Commodores, sa carrière solo décolle avec des hits éternels comme « All Night Long ». Cette période est habilement rappelée à grands coups de clips et de reportages de l’époque, qui enclenche instantanément la machine à nostalgie pour ceux qui ont vécu cette période, et ravira la génération Z, fan de « Stranger Things ».
Alors qu’il est au top de sa carrière, la star Harry Belafonte et le célèbre producteur Ken Kragen l’approchent avec une idée bien en tête : créer une chanson chorale dont les ventes permettront de collecter des fonds pour l’Afrique. Lionel Richie demande alors l’aide à son copain Stevie Wonder. Problème : Stevie ne répond jamais.
Du coup, Lionel Richie propose au jeune Michael Jackson de la coécrire, sous la houlette de Quincy Jones. En toute simplicité. Et rapidement, une date est trouvée pour réunir Bruce Springsteen, Cyndi Lauper, Paul Simon ou encore Tina Turner : celle de la cérémonie des American Music Awards, où tout le gratin se retrouve à Los Angeles.
Une fois le rendez-vous arrêté, s’ensuit une course contre la montre pour finir de composer puis enregistrer ce morceau hors du commun. Raconté comme un thriller, quasiment minute par minute, avec énormément de suspense, « The Greatest Night in Pop » se dévore et scotche le spectateur devant tant d’images, de sons et de petites histoires dans la grande. Le film diffuse le sentiment de regarder par le trou de la serrure un des moments les plus iconiques de la musique. Magnifique.
La note de la rédaction : 4,5/5
documentaire américain (2024) de Bao Nguyen. 1h37.
