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Le Soudan suspend ses liens avec le bloc régional suite à une invitation au sommet du chef paramilitaire

by Jamesbcn
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Le gouvernement soudanais aligné sur l'armée a suspendu mardi ses liens avec le bloc est-africain de l'IGAD, l'accusant de “violer” la souveraineté du pays en invitant un chef paramilitaire rival à un sommet.

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Neuf mois après le début de la guerre entre l'armée régulière et les paramilitaires Rapid Support Forces, l'armée perd du territoire tandis que le chef paramilitaire Mohamed Hamdan Daglo parcourt les capitales africaines.

Afin de renforcer encore sa position diplomatique, l'IGAD a invité jeudi Daglo à un sommet en Ouganda, ce qu'il a accepté.

Mais cette décision a incité le ministère des Affaires étrangères, fidèle au chef de l'armée et Soudanest le leader de facto Abdel Fattah al-Burhanpour annoncer qu'il suspendait ses relations avec le bloc.

Il accuse l'IGAD de « violer la souveraineté du Soudan » et de créer un « dangereux précédent ».

Le bloc – parallèlement aux États-Unis et à l’Arabie Saoudite – avait à plusieurs reprises a tenté une médiation entre les deux généraux en guerre, mais en vain.

Samedi, le ministère avait déjà accusé le bloc de conférer une légitimité à la « milice » de Daglo en l'invitant à une réunion à laquelle participeront les chefs d'État et de gouvernement membres.

Burhan avait récemment accusé le bloc de partialité et de chercher à intervenir dans « une affaire interne ».

Daglo vient de terminer une tournée dans six capitales africaines, avec des membres de l'IGAD, tandis que les analystes affirment que le chef de l'armée est de plus en plus isolé sur le plan diplomatique, à mesure que ses troupes perdent du terrain face aux avancées de RSF.

Burhan a réagi avec colère face au statut diplomatique croissant de Daglo, accusant les dirigeants africains qui le reçoivent de complicité dans les atrocités commises contre les civils soudanais.

Les deux camps ont été accusés de crimes de guerre, notamment de bombardements aveugles de zones résidentielles, de torture et de détention arbitraire de civils.

Les RSF ont également été spécifiquement accusées de massacres à motivation ethnique, de pillages effrénés et de recours au viol comme arme de guerre.

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La guerre a tué plus de 13 000 personnes, selon une estimation prudente du projet Armed Conflict Location & Event Data.

Selon les chiffres de l'ONU, quelque 7,5 millions de civils ont fui les combats soit à l'étranger, soit vers d'autres régions du pays.

(AFP)

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