Ils sont allés le chercher chez lui, à Paris, dans le XVIe arrondissement. Avant de le placer en garde à vue dans les locaux de l’hôtel de police de Torcy (Seine-et-Marne). Mercredi après-midi, les policiers de la brigade d’atteintes aux personnes du commissariat d’agglomération de Noisiel ont interpellé un homme de 32 ans, soupçonné d’avoir violé une septuagénaire à son domicile.
L’agression s’était déroulée le 1er janvier, à Ozoir-la-Ferrière. Ce matin-là, peu avant 7 heures, un malfaiteur était entré dans le pavillon d’un couple de personnes âgées, en passant par une fenêtre située à l’arrière. Délaissant le mari, alité et fortement handicapé, l’inconnu s’en était pris à la femme, qu’il avait violée. Avant de prendre la fuite, il était parvenu à se faire remettre quelques dizaines d’euros par sa victime, terrorisée.
Très rapidement, les policiers avaient interpellé un premier suspect, pouvant correspondre au signalement. Il avait été placé en garde à vue pour viol sur personne vulnérable. Les expertises génétiques réalisées en urgence à partir de sperme retrouvé sur les vêtements de la victime avaient permis de mettre hors de cause ce ressortissant de la République démocratique du Congo, déjà mis en cause dans une autre affaire d’agression sexuelle. Ce dernier étant en situation irrégulière, il a été transféré au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot.
Enquête de voisinage et téléphonie
Les enquêteurs de Torcy ont poursuivi d’arrache-pied leurs investigations. Exploitant la vidéosurveillance de la ville d’Ozoir-la-Ferrière, ils ont repéré un homme se trouvant dans le quartier, au moment de l’agression, pouvant correspondre au signalement donné par la victime. Une enquête de voisinage a permis aux policiers d’obtenir un début d’identité et un numéro de téléphone, sur lequel ils ont travaillé.
L’étude des bornages téléphoniques leur a permis de comprendre que ce portable était bel et bien à Ozoir-la-Ferrière ce matin-là. Et ils ont obtenu l’identité complète de son propriétaire, qui fait des allers-retours entre Paris et la Seine-et-Marne. Mercredi, une quinzaine de policiers torcéens se sont rendus à son domicile parisien, une chambre de bonne, où ils l’ont interpellé sans difficulté. A l’issue de sa garde à vue, le trentenaire – inconnu de la justice – a été déféré devant le parquet de Melun. En vue d’une mise en examen par un juge d’instruction.