Naguère havre de paix, le pays était devenu depuis quelques années une poudrière prête à exploser. C’est chose faite : l’Équateur est plongé depuis lundi dans un engrenage de violence alimenté par les gangs de narcotrafiquants, qui a fait déjà fait au moins dix morts. Pour tenter de mettre fin à ce « conflit armé interne », le jeune président Daniel Noboa – investi en novembre dernier sur la promesse de mettre fin à l’insécurité – a décrété lundi l’état d’urgence pour 60 jours et ordonné « la mobilisation et l’intervention des forces armées et de la police nationale ».
La suite après cette publicité
Dimanche, l’évasion de la prison de Guayaquil de Lose Adolfo Macias alias « Fito », chef du gang redouté des « Choneros » et ennemi public numéro un dans le payspuis celle de Fabricio Colon Pico, chefs des « Lobos », ont fait office de détonateur. Des mutineries et prises en otage de gardiens ont ensuite touché plusieurs prisons, tandis que l’université de Guayaquil a été attaquée. Mardi après-midi, des hommes armés ont fait irruption sur le plateau d’une télévision publique à Guayaquilprenant brièvement en otage des journalistes de la chaîne.