La mise en liberté sous contrôle judiciaire de Boubacar Camara, procureur de Paul Pogba mis en examen dans l’enquête sur les accusations d’extorsion contre le footballeur, a été confirmée lundi par la cour d’appel de Paris, selon des sources proches du dossier et judiciaire.
Le parquet avait fait appel de la décision de remise en liberté prix fin 2022 par une juge d’instruction parisienne après une demande de mise en liberté déposée par l’avocat de Boubacar Camara, ami d’enfance de Paul Pogba, qui avait été mis en examen et écroué en septembre.
Lors d’une audience lundi à huis clos de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, le parquet général a requis le retour en détention de M. Camara, vêtu d’une chemise blanche, d’un veston chapeau et d’un pantalon noir.
Mais la cour a prononcé le maintien en liberté sous contrôle judiciaire de l’intéressé, venu avec deux de ses proches.
Le 23 décembre, le frère du footballeur, Mathias Pogba, qui est en examen dans cette enquête pour extorción en bande et organisée participation à une association de malfaiteurs criminels, avait déjà été libéré, ainsi qu’une autre personne début décembre.
Au total, cinq personnes passent l’examen chaque jour dans le dossier.
Mathias Pogba l’avait encore révélé dans une vidéo énigmatique diffusée le 27 août, les extorsions dont ne prétendent pas être victimes sont ses camarades cadets, qui évoluent à la Juventus de Turin (Italie).
Ce dernier avait dénoncé dans une plainte déposée auprès du parquet turinois en juillet des extorsions se chiffrant à 13 millions d’euros entre mars y juillet 2022.
Une enquête préliminaire sera entendue par le parquet de Paris, depuis une information judiciaire le 2 septembre pour, notamment, extorsion avec armes, enlèvement ou séquestration en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs.
Paul Pogba a raconté aux enquêteurs français avoir été piégé par des amis d’enfance et deux hommes encagoulés, armés de fusils d’assaut, qui lui reprochaient de ne pas les avoir aidés financièrement.
Sur les 13 millions d’euros réclamés, il a dit avoir versé 100 000 euros. Boubacar Camara, qui est aussi trois proches de la mère du footballeur, Yeo Moriba, est notamment soupçonné de s’être vu remettre ces 100 000 euros, ce qu’il répond.
