DIRECT. Trêve à Gaza : les autorités égyptiennes confirment avoir reçu une liste de « 13 otages israéliens » et de « 39 prisonniers palestiniens »

Des individus armés non identifiés auraient saisi ce dimanche le cargo pétrolier « Central Park » dans le golfe d’Aden, selon un responsable américain de la défense cité par Reuters. Le navire est géré par la société Zodiac Maritime Ltd, basée à Londres mais propriété d’un milliardaire israélo-monégasque, Eyal Ofer.

Emily Hand, une fillette israélo-irlandaise de 9 ans, a été libérée par le Hamas hier après avoir été annoncée morte dans un premier temps puis otage du Hamas sans aucune preuve de vie dans un second temps. Son père Thomas, a raconté sa joie de la retrouver vivante.

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L’épouse de Gelienor « Jimmy » Pacheco, ce ressortissant philippin enlevé par le Hamas dans le kibboutz Nir Oz et libéré vendredi avec 10 ressortissants thaïlandais hors de l’accord conclu entre le Hamas et Israël, se réjouit de la libération de son mari.

Dans un message sur Facebook, Clarice Joy Ponce Pacheco voit un « grand miracle » dans le fait que son mari ait aujourd’hui droit à « une seconde vie ». Aide-soignant, Pacheco s’occupait d’Amitai Ben Zvi, qui a été tué lors de l’attentat. Elle a accompagné son message d’une photo de son époux avec la famille pour laquelle il travaillait. « Ils ne l’ont jamais abandonné dans cette bataille ! », a-t-elle écrit. 

Un citoyen russe devrait être libéré aujourd’hui, dans le cadre de négociations séparées avec la Russie. Il s’ajouterait aux 13 otages dont le nom a été transmis aux autorités égyptiennes. On ignore s’il compte parmi les sept ressortissants étrangers annoncés plus tôt dans la journée comme bientôt libérés aussi. 

Keren Monder, libérée vendredi avec son fils Ohad, 9 ans, et sa mère Ruth, sont restés ensemble tout le temps qu’a duré leur captivité. C’est ce qu’a raconté Eyal Mor, le cousin de Keren, au média israélien Kan. « Ils étaient tout le temps ensemble, tous les trois, sans Avraham (le père de Keren, toujours aux mains du Hamas, NDLR). Ils ont été déplacés de plusieurs endroits et la composition autour d’eux a changé, mais ils étaient ensemble tout le temps ». « Ils essayaient toutes sortes de jeux et toutes sortes d’activités pour passer le temps, mais ce n’était pas facile ». 

L’armée israélienne avance une autre lecture du délai avec lequel, hier, le Hamas a libéré les otages israéliens. Selon de hauts responsables militaires cités par le Haaretz, « le Hamas n’a pas une vue d’ensemble » de la situation à Gaza en raison des pertes infligées par l’armée israélienne. En outre, « le transfert des personnes enlevées dans la bande de Gaza est complexe, ils tentent de le faire de manière cachée », pour ne pas dévoiler la position des autres otages, ce qui prendrait beaucoup plus de temps.

Les autorités égyptiennes, indispensables dans le processus de libération des otages du Hamas, ont reçu la liste des 13 Israéliens qui seront relâchés ce dimanche si tout va bien, ainsi que les noms des 39 prisonniers palestiniens qui seront libérés, affirme l’agence Reuters.

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a déclaré dans une interview sur NBC qu’il espérait qu’Avigail Eden, 4 ans, Américano-israélienne, fasse partie de la troisième vague d’otages libérés, qui doit se dérouler ce dimanche. Hier, le président américain Joe Biden a appelé le Premier ministre du Qatar. Il a probablement appuyé sur ce point.

Selon le Wall Street journal, des sources proches de la délégation qatarie qui est arrivée hier en Israël pour suivre l’application de l’accord que l’émirat a présidé, ont confié qu’elles espéraient prolonger la trêve de quatre jours, soit huit au total. Ce délai pourrait permettre la libération de 40 à 50 otages supplémentaires.

« Nous ne libérerons plus d’otages israéliens si Israël ne respecte pas le principe d’ancienneté dans la libération des prisonniers palestiniens », affirme à la télévision qatarie, selon le Jerusalem Post, Mahmoud Mardawi, un haut responsable du Hamas.

Le COGAT, agence de coordination des activités israéliennes dans les territoires palestiniens, accuse le Hamas d’avoir instauré un « point de contrôle » pour barrer la route aux camions livrant de l’aide humanitaire aux habitants du nord de Gaza. « Pour le Hamas, les habitants de Gaza sont leur dernière priorité », dénonce l’organisme, laissant entendre que l’aide humanitaire est détournée par le mouvement terroriste. 

Un épisode illustre les tensions qui animent la coalition de droite et d’extrême-droite au pouvoir en Israël où cinq élections législatives ont été organisées en trois ans, entre 2019 et 2022. Ce matin, premier jour de la semaine en Israël, le ministre de l’Intérieur Moshe Arbel, membre du parti ultra-orthodoxe Shas, a sèchement rejeté une demande de son collègue ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir. Ce membre de l’extrême-droite voulait retirer la citoyenneté israélienne aux footballeurs qui n’expriment pas publiquement leur soutien à la libération des otages. « Je recommande que nous nous occupions de la mission importante consistant à maintenir la sécurité d’Israël et moins du populisme concernant les sympathies d’une équipe de football rivale », a répondu Arbel.

Le service des prisons israéliens a reçu la liste des détenus qui doivent être échangés contre les otages du Hamas, écrit Times of Israel ce dimanche à la mi-journée, sans pouvoir donner le nombre de prisonniers qui pourraient être libérés. Le site Ynet parle de 39 personnes, ce qui signifierait que 13 otages israéliens seraient en échange libérés par le groupe terroriste.

« Aujourd’hui nous remercions Dieu car il y a finalement une trêve entre Israël et la Palestine et certains otages ont été libérés », a fait dire  ce dimanche le pape François, à l’issue de la prière de l’Angélus, un religieux lisant le texte à sa place car il est grippé. Il a appelé à prier pour que les otages « soient tous (libérés) le plus rapidement possible, pensons à leurs familles ». Mais aussi pour « que davantage d’aide humanitaire arrive à Gaza et que l’on insiste sur le dialogue ». « C’est la seule voie, la seule voie pour la paix. Ceux qui ne veulent pas dialoguer ne veulent pas la paix », a-t-il conclu.

Huit Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne en 24 heures en Cisjordanie occupée, selon le ministère palestinien de la Santé. Cinq personnes ont été tuées à Jénine, bastion des groupes armés palestiniens dans le nord du territoire, lors d’une incursion de blindés israéliens.

D’autre part, un médecin a été tué samedi matin devant chez lui à Qabatiya, près de Jénine. Un autre Palestinien a été tué à el-Bireh, près de Ramallah, le siège de l’Autorité palestinienne. Et samedi soir, un homme a été tué dans un raid militaire israélien sur un village au sud de Naplouse.

Le Croissant rouge palestinien affirme sur X que 50 camions remplis d’eau, de nourriture et de fournitures médicales se dirigent actuellement vers le nord de la bande de Gaza.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a ordonné à ses collaborateurs de convoquer l’ambassadeur d’Irlande en Israël pour exprimer sa colère après les mots de son Premier ministre. Hier soir, Leo Varadkar s’est félicité de la libération d’Emily Hand, 9 ans, en déclarant qu’une « enfant innocente qui était perdue a maintenant été retrouvée ».

En direct sur Al Jazeera, Ghazi Hamad, membre du bureau politique du Hamas, assure que le groupe armé est attaché à l’accord de trêve de quatre jours avec Israël et qu’il était prêt à libérer tous les otages prévus par l’accord en échange de la libération de tous les prisonniers palestiniens.

Le mouvement terroriste au pouvoir à Gaza travaille actuellement à une éventuelle prolongation de la trêve avec des partenaires internationaux. Notre priorité est de mettre fin à l’agression contre notre peuple. Nous voulons mettre fin à ce génocide à Gaza », dit-il.

Le fils du Premier ministre Benyamin Netanyahou est rentré hier en Israël et a posté une image dans ses stories Instagram, disant combien « il est doux d’être chez soi ». 

De nombreuses voix avaient critiqué le fait que Yaïr, 32 ans, installé à Miami, ne soit pas rentré au début de la guerre, au contraire de milliers de réservistes qui ont tout quitté pour venir se battre aux côtés de l’armée. 

Dans une vidéo filmée par drone, la chaîne qatarie Al Jazeera montre l’ampleur des destructions autour du village d’Al Zahra, dans la bande de Gaza.

Dans une série de messages sur le réseau social X, le porte-parole de l’armée israélienne Daniel Hagari salue l’accompagnement des chiens militaires. « Les combattants et les chiens de l’unité Sting de la brigade Al Hamor ont rejoint les forces d’infanterie, blindées et du génie dans la bande de Gaza dès le début des combats », écrit-il, images à l’appui. Quatre chiens sont morts « alors qu’ils protégeaient les forces de Tsahal avec leurs corps », ajoute-t-il.

Selon le Croissant rouge palestinien, 80 camions humanitaires, transportant de l’eau, de la nourriture et des médicaments, ainsi que sept camions de carburant sont entrés dans la bande de Gaza par le passage de Rafah.

L’organisation du Croissant rouge palestinien affirme qu’un fermier palestinien a été tué par les forces israéliennes ce matin dans le centre de la bande de Gaza, dans le camp de réfugiés de Maghazi. Un autre aurait été blessé. 

Le Hamas a confirmé que le commandant de la Brigade du Nord de Gaza au sein de la branche militaire de l’organisation, Ahmed al-Ghandour, et le chef de l’unité de tir de roquettes, Ayman Siam, avaient été tués dans des frappes de Tsahal à Gaza, il y a une dizaine de jours. L’armée israélienne avait revendiqué ces deux éliminations.

Deux autres cadres ont été tués, reconnaît le Hamas. 

Ahmed al-Ghandour était membre du Conseil militaire du Hamas et était considéré comme « terroriste » par les autorités américaines depuis 2017. Recherché depuis longtemps par l’armée israélienne, il avait perdu deux de ses enfants dans des frappes avant l’offensive actuelle.

Toujours selon Ynet, le gouvernement israélien aurait fixé les 39 noms de prisonniers palestiniens qui seront libérés ce dimanche en échange des otages. 

L’Etat hébreu avait publié 300 noms de prisonniers pour permettre d’éventuels recours devant la Cour suprême israélienne, en vue de ces libérations perlées. 

Selon le site d’information en hébreu Ynet, la troisième vague de libérations attendues ce dimanche porterait sur 13 otages israéliens et sept étrangers, dans le cadre d’un accord distinct.

Nourhan Awad, 23 ans, libérée de prison par Israël dans le cadre de l’accord déchange avec les otages du Hamas, était attendue cette nuit par sa famille à Qalandia, en Cisjordanie. Avant de rentrer chez elle, elle a voulu se recueillir sur la tombe de son cousin. Celui-ci a été abattu en 2015 par un soldat israélien, le jour où Awad a été touchée par trois balles. Elle était soupçonnée d’avoir participé à une opération d’attaque au couteau à Jérusalem. Elle a été condamnée à 10 ans de prison.

Pascal Hundt faisait partie du convoi de voitures de la Croix-Rouge qui hier soir a transporté 13 femmes et enfants de Gaza en Égypte. Il a raconté à Sky News le « sentiment d’immense soulagement » des otages libérés. C’était «  un moment extrêmement émouvant pour » eux. « Lorsqu’ils ont vu la Croix-Rouge, ils ont compris qu’ils allaient être ramenés chez eux ». « Chaque fois que nous assistons à ce genre de moment, lorsque des personnes ont été séparées de leur famille pour quelque raison que ce soit, et qu’elles savent maintenant qu’elles retrouveront leur famille, nous sommes presque en train de pleurer. C’était un vrai moment d’humanité ».

Marah Bakeer devait sortir de prison dans quatre mois, elle a été libérée hier soir par Israël, après avoir effectué huit années de prison. 

Le 12 octobre 2015, la jeune fille de 16 ans rentre de cours dans le quartier Sheikh Jarrah de Jérusalem-Est, elle est accusée d’avoir tenté de poignarder un officier israélien, ce qu’elle et sa famille ont toujours nié, et est prise pour cible par des tirs de soldats israéliens. Blessée par douze balles, elle est soignée puis jugée en Israël. 

Devenue une détenue emblématique de la cause, du fait de son incarcération jugée abusive, elle était soutenue par des associations. Après les attaques du 7 octobre, elle avait été placée à l’isolement. Elle a affirmé qu’elle n’avait appris les tractations entre Israël et le Hamas que vendredi matin.

Noam Or, 17 ans, et sa sœur Alma, 13 ans, libérés hier soir par le Hamas après 50 jours de captivité, ignoraient que leur mère avait été tuée lors des attaques sanglantes au kibboutz Be’eri. Leur oncle Ahal Besorai a pu leur parler, dans un échange vidéo, cette nuit à l’hôpital. « Ils ont des histoires difficiles à raconter sur la façon dont ils ont été capturés et traités. Ils ne savaient pas que leur mère, ma sœur, avait été assassinée. Nous avons dû leur annoncer la triste nouvelle. Cela a été un échange assez traumatisant », a-t-il raconté à la BBC. Pendant leur détention, les deux adolescents n’étaient pas détenus avec leur père.

A Jérusalem-Est, cette nuit, les forces de sécurité israéliennes avaient déployé des effectifs casqués et armés en nombre dans la maison d’Israa Jaabis. A 39 ans, elle est la plus connue des détenues palestiniennes relâchées par Israël. Elle avait été condamnée à 11 ans de prison pour avoir fait exploser à un checkpoint une bonbonne de gaz qu’elle transportait dans le coffre de sa voiture, en 2015, blessant un policier. Sa photo dans un tribunal israélien, levant ses doigts atrophiés, le visage en partie brûlé, est régulièrement brandie dans les manifestations ou pour illustrer les souffrances des prisonniers palestiniens. « J’ai honte de parler de réjouissance alors que toute la Palestine est blessée », a-t-elle affirmé à des journalistes dans le salon familial, aux côtés de son fils Moatassem, 13 ans. « Ils doivent libérer tout le monde », a-t-elle plaidé.

Une file longue de bombonnes de gaz bleues ou orange, attendant d’être remplies. Le journaliste palestinien Hani Alshaer a filmé et diffusé sur son compte Instagram la file d’attente, à une station-service de Gaza, pour espérer faire le plein. 

Les services de renseignement israéliens vont poursuivre, après la deuxième vague de libération d’otages, à interroger les anciens captifs, qui sont restés 50 jours aux mains du Hamas ou de factions amies. Ces derniers pourront leur fournir des informations précieuses en termes de géolocalisation et d’identification des disparus, mais aussi des éléments sur l’organisation du Hamas dans les tunnels. 

Alors que douze des treize otages libérés hier soir n’ont pas besoin de soins médicaux urgents, le directeur du centre hospitalier Soroka, le Dr Shlomi Kodesh, a déclaré que Maya Regev, 21 ans, allait devoir subir une série d’interventions chirurgicales pour se rétablir complètement.

Regev a été enlevée par le Hamas au festival de musique Supernova avec son frère Itay, 18 ans, qui n’a pas été libéré hier.

Sur les images de sa libération diffusées dans la nuit par Al Jazeera, Maya Regev marchait avec des béquilles.

Les autorités palestiniennes affirment que cinq personnes ont été tuées cette nuit dans la ville de Jénine et une sixième à Yatma, un village proche de la ville de Naplouse. Six autres personnes ont été blessées dans un échange de tirs à Jénine.

L’armée israélienne a déclaré qu’elle vérifiait les rapports.

• Hila Rotem (13 ans) a été libérée sans sa mère Raya
• Emily Hand, qui a eu 9 ans en captivité. Elle avait d’abord été annoncée morte au kibboutz de Be’eri, avant d’être classée parmi les otages.
• Shoshan Haran (67 ans)
• Adina Shoham (38 ans) et ses enfants Yahel, 3 ans, et Naveh, 8 ans
• Sharon Avigdori (52 ans) et sa fille Noam, 12 ans
• Shiri Weiss (53 ans) et sa fille Noga (18 ans)
• Alma et Noam, 13 et 16 ans
• Maya Regev, 21 ans

Le Shin Bet et les forces de défenses israéliennes se sont une fois de plus rendues dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie, hier soir, pour, affirment-ils, arrêter un individu soupçonné d’avoir abattu, le 20 août 2023 à Hawara, commune palestinienne dans le sud d’Israël, tué Shay Silas Nigarkar et son fils Aviad Nir. Le suspect a été transféré au Shin Bet pour un complément d’enquête.

Les Brigades de Tulkarem, un groupe associé au Fatah palestinien, a affirmé avoir exécuté hier deux hommes en Cisjordanie. Elles les accusaient d’avoir transmis des informations aux autorités israéliennes, les aveux de l’un d’eux ont été filmés. Une foule a ensuite donné des coups de pied aux cadavres et les a traînés dans les ruelles avant de tenter de les attacher à un pylône, selon l’Associated Press.

Un communiqué des Brigades de Tulkarem rappelle qu’il n’existe « aucune immunité pour aucun informateur ou traître » et donne jusqu’au 5 décembre à ceux qui auraient travaillé pour les services de sécurité israéliens pour se dénoncer et se repentir.

Hier soir, le Premier ministre irlandais Leo Varakdar s’est réjoui de la libération d’Emily Hand, qui a les deux nationalités, irlandaise et israélienne. « Un enfant innocent qui a été perdu a maintenant été retrouvé et rendu », écrivait le chef du gouvernement. « Emily Hand n’était pas perdue. Elle a brutalement été enlevée par les escadres de la mort qui ont massacré ses voisins », a corrigé, peu diplomatiquement, le porte-parole du gouvernement israélien Eylon Levy. Qui a ajouté: « le Hamas n’a pas répondu à vos prières mais à la pression militaire exercée par Israël ».

Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, a rappelé hier, à la faveur de la suspension imposée pendant quelques heures par le Hamas, qu’il y avait eu « de nombreuses discussions » sur la manière et les personnes à libérer en priorité et qu’un critère clé pour la partie palestinienne était la durée passée dans les prisons israéliennes. « Nous espérons maintenant, au deuxième ou troisième jour de la trêve, que nous serons en mesure de régler beaucoup de détails qui ont rendu cette journée si difficile », a-t-il déclaré à CNN.

Natthaphon Onkaew, Khomkrit Chombua, Anucha Angkaew et Manée Jirachats, les quatre Thaïlandais libérés cette nuit, « n’ont pas besoin de soins médicaux urgents, marchent et parlement normalement, et veulent prendre une douche et contacter leurs proches », affirme sur X le Premier ministre Srettha Thavisin. Ils ont été conduits au centre médical Shamir à Be’er Ya’akov.

Dix-huit Thaïlandais restent captifs dans la bande de Gaza.

Hier, le mouvement terroriste a suspendu la libération d’un deuxième groupe d’otages, accusant Israël de ne pas respecter l’accord. Seuls 65 des 340 camions d’aide entrés à Gaza depuis vendredi auraient atteint le nord de Gaza, ce qui représentait « moins de la moitié de ce sur quoi Israël avait convenu ». En outre, les Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont accusé l’Etat hébreu de n’avoir pas respecté les conditions de libération des prisonniers palestiniens qui tenaient compte de leur durée de détention.

En échange des 13 otages, Israël a libéré 39 Palestiniens – six femmes et 33 mineurs – de deux prisons, selon l’agence de presse palestinienne WAFA. Certains 

Certains ont été accueillis sur la place d’Al-Bireh à Ramallah, en Cisjordanie, par des milliers d’habitants en liesse.

Douze des treize otages libérés hier soir habitaient le kibboutz Be’eri lorsqu’ils ont été enlevés par le Hamas le 7 octobre. Si la communauté était « heureuse et excitée » par le retour des personnes kidnappées, selon un communiqué transmis au site d’informations Walla, elle estime que le Hamas a violé les termes de l’accord en libérant Hila Rotem, 12 ans, sans sa mère Raya. 

L’un des termes de l’accord avec le groupe terroriste, négocié par le Qatar et l’Égypte, prévoyait qu’aucun enfant ne devrait être séparé de sa mère une fois libéré.

Deux premières séries de libérations ont permis de sortir 41 otages israéliens et étrangers détenus à Gaza, pendant qu’Israël a libéré 78 prisonniers palestiniens. Avant la trêve qui a permis de dénouer une partie de la crise, quatre femmes avaient été libérées fin octobre, une secourue par les forces israéliennes et deux corps identifiés. Il reste toujours près de 195 otages aux mains du Hamas et du Djihad islamique palestinien.

Vendredi déjà, dans une négociation parallèle, le gouvernement thaïlandais avait obtenu la libération de 10 de ses ressortissants. Les quatre otages étrangers relâchés hier soir par le Hamas en plus des 13 Israéliens, sont tous des ressortissants thaïlandais, qui travaillaient dans les fermes bordant la frontière entre Israël et la bande de Gaza. 

Le professeur Itai Pesach, directeur de l’hôpital pédiatrique Safra et du Centre médical Sheba affirme que douze des treize otages libérés hier soir sont dans en bonne forme physique. « Les horreurs de la captivité sont évidentes sur eux, mais aucun d’entre eux n’a besoin d’une intervention médicale urgente et immédiate », a-t-il rassuré. 

Un nouvel échange d’otages du Hamas contre des prisonniers palestiniens est prévu aujourd’hui, au troisième jour de la trêve entre Israël et le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza. Le bureau du Premier ministre a déclaré qu’Israël avait reçu la liste des otages qui devraient être libérés plus tard dimanche et que les responsables de la sécurité vérifiaient la liste.