Guerre Israël-Hamas : Tsahal annonce la libération de 39 prisonniers palestiniens

Six Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne samedi en Cisjordanie, dont quatre à Jénine, bastion des groupes armés palestiniens dans le nord du territoire occupé depuis 56 ans par Israël, rapporte le ministère palestinien de la Santé.

Un médecin de 25 ans a été tué dans la matinée en début de journée devant chez lui à Qabatiya, près de Jénine. Un autre Palestinien a été tué à el-Bireh, près de Ramallah.

Quatre personnes ont par ailleurs été tuées par des tirs de l’armée israélienne à Jénine, lors d’une incursion de nombreux blindés dans la ville, théâtre récemment du raid israélien le plus meurtrier en Cisjordanie depuis près de 20 ans (14 morts), selon l’ONU.

« Une unité d’élite de Tsahal et une force du Shin Bet accompagnent désormais les personnes enlevées qui sont retournées en Israël en Israël. », a déclaré Tsahal sur X. 

 « Après avoir subi une première évaluation de leur état de santé, nos forces accompagneront les rapatriés jusqu’à ce qu’ils rejoignent leurs familles dans les hôpitaux », a poursuivi l’armée israélienne. 

Parmi les otages libérés ce samedi, par le Hamas, on retrouve Alma et Noam Or, frère et soeur âgés de 13 et 17 ans. Leur père est lui toujours aux mains du Hamas. Emily Hand, une israélo-irlandaise de neuf ans, a elle aussi été libérée. C’est également le cas de Sharon Avigdori et de sa fille Noam, de 12 ans. 

Selon nos informations, aucun ressortissant français n’est parmi les personnes qui vont être libérées ce soir. Des Allemands font en revanche partie des otages relâchés.

Remis à la Croix-Rouge par le Hamas, les otages sont en direction du terminal de Rafah, qui sépare la bande de Gaza de l’Égypte. Selon le Qatar, les 13 otages israéliens sont huit enfants et cinq femmes.

Alors qu’une dizaine d’otages détenus par le Hamas devaient être libérés dans l’après-midi, le Hamas a subitement suspendu l’opération en reprochant à Israël de ne pas respecter leur accord. Avant un nouveau rebondissement dans la soirée. Notre récit ici.

Plus tôt dans cette conférence de presse, Daniel Hagari avait appelé à « de la patience » et avait estimé qu’il y avait « une progression ». « Les efforts se poursuivent », avait-il ajouté en parlant d’« obligation » à tout faire pour ramener les otages en Israël.

Ensuite interrogé sur les suites à venir, Daniel Hagari a estimé que « chaque jour était une opération en soi ». « Rien n’est conclu. La journée d’hier ne ressemble pas à celle d’aujourd’hui (…). Il y a des coordinations entre tant de partie que cela ne se passe pas selon un planning précis », a-t-il ajouté. « Nous voulons que tout se passe au mieux et que (les otages) rentrent à la maison. »

Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, a avancé qu’Israël recueillait de « tous les otages (libérés) toutes les informations qu’ils pouvaient (leur) donner ». « Nous ne vous informerons pas » de ce qui a été dit, a-t-il détaillé.

Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, a affirmé qu’Israël se « tenait à l’accord convenu » originellement avec le Hamas, sans détailler si des concessions avaient dû être faites pour débloquer la situation. « Nous continuons avec ce qui a été convenu », a-t-il martelé notamment sur la question humanitaire. 

Le Qatar, via le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, a salué les « efforts » de l’Égypte et des États-Unis « pour les efforts de collaboration qui ont permis de lever les obstacles à la mise en œuvre des termes de l’accord d’aujourd’hui ».

Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari a détaillé sur X (ex-Twitter) qui étaient les 39 civils palestiniens qui allaient être libérés. Il s’agira de « 33 enfants et  (de) six femmes » 

Le président américain Joe Biden serait intervenu auprès de l’émir du Qatar et du Premier ministre qatari, selon plusieurs médias dont CNN citant le Conseil de sécurité nationale américain. Il aurait tenté de résoudre la crise sur la libération d’otages.

Treize otages israéliens et sept autres étrangers retenus dans la bande de Gaza sont concernés par l’accord trouvé ce samedi, annonce le Qatar. Le porte-parole du ministère qatarien des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, en a fait l’annonce sur X, en arabe et en anglais. 39 Palestiniens seront relâchés de prison.

Après des heures de blocage, l’organisation terroriste annonce qu’elle libèrera bien des otages ce soir. Dans un communiqué, le Hamas indique avoir « répondu positivement aux efforts égyptiens et qataris qui ont duré toute la journée ». Il précise avoir obtenu d’Israël un « engagement » notamment sur l’acheminement d’aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza et la libération de prisonniers palestiniens incarcérés de longue date.

Tandis que les négociations se poursuivent entre Hamas et Israël, par l’entremise d’États arabes, plusieurs familles d’enfants qui doivent être libérés se trouvent toujours à l’hôpital Soroka, selon les médias israéliens. Hier, c’est là, à Beer-Sheva, dans le sud du pays, que les cas les plus graves avaient été amenés.

Yoav Gallant s’est rendu dans la bande de Gaza, cet après-midi, rapporte le journal Haaretz, photo à l’appui. Interrogé sur le blocage de la libération de nouveaux otages par le Hamas, il a assuré que Tsahal resterait dans l’enclave jusqu’au retour de tous les Israéliens déténus par l’organisation terroriste. « Quand on exerce une pression, ils veulent le cessez-le-feu ; quand la pression augmente, ils cherchent un autre cessez-le-feu […] C’est ça notre approche », a-t-il résumé en évoquant la stratégie du Hamas. 

Selon plusieurs médias dont Reuters, l’Égypte et le Qatar tenteraient de débloquer la situation en négociant avec les deux parties. La situation reste très floue.

Des tirs israéliens ont touché samedi un véhicule de patrouille de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dans le sud du pays, annonce la mission au deuxième jour de la trêve entre Israël et le Hamas. « Vers 12h (11h à Paris), une patrouille de la Finul a été touchée par des tirs de l’armée israélienne dans les environs d’Aïtaroun », déclare la Finul dans un communiqué, précisant qu’aucun casque bleu n’a été blessé mais que « le véhicule a été endommagé ».

D’après des images diffusées en direct par I24 News, des milliers de personnes sont réunies sur la place des otages à Tel-Aviv. Ils réclament la libération des otages, après le report des libérations prévues aujourd’hui.

L’armée israélienne indique que « des intercepteurs ont été lancés en direction de deux cibles aériennes suspectes dans la région de la mer Rouge ». Toutefois, « aucune infiltration en territoire israélien n’a été identifiée » et l’armée israélienne assure étudier la piste d’une « fausse identification ». 

Selon plusieurs médias arabes et palestiniens citant les Brigades Al-Qods, des affrontements seraient en cours à Jénine en Cisjordanie entre l’armée israélienne et ces Brigades Al-Qods. Le média israélien I24 news évoque une « opération dans le camp de réfugiés de Jénine, destinée à démanteler des infrastructures suspectes et à appréhender des terroristes ». Cette information n’a pas été confirmée par l’armée israélienne.

A la faveur de la trêve entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, Abdallah Abdallah est retourné ce samedi dans son village du sud du Liban, près de la frontière israélienne, pour trouver sa maison détruite par des bombardements.

« Qu’est-ce que je peux dire? Israël a toujours été criminel, (…) a toujours visé nos maisons », affirme cet homme au visage fatigué de 50 ans à l’AFP, en montrant des trous béants creusés par les missiles dans les murs de sa maison du village de Aïtaroun.

Ce père de six enfants a dû fuir son domicile, situé juste en face d’une position israélienne, en raison des échanges de tirs quasi-quotidiens entre le puissant mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas, et l’armée israélienne.

« Il y a un report à l’heure où nous parlons de la libération des otages », a indiqué sur BFMTV un porte-parole de l’armée israélienne, Olivier Rafowicz. Selon lui, « cette situation est gérée au plus haut niveau en Israël ».

« Nous reviendrons immédiatement après la fin du cessez-le-feu pour attaquer et manœuvrer à Gaza. Nous le ferons aussi pour démanteler le Hamas », a indiqué le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halev. « Nous n’avons pas l’intention, ne voulons pas et ne sommes pas près d’arrêter cet effort avant d’avoir ramené toutes les personnes enlevées », a-t-il notamment ajouté.

Selon plusieurs médias israéliens, le processus de la deuxième salve de libération d’otages aurait débuté. Ils auraient été transférés au Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Cette information n’a pas été confirmée par une source officielle.

« Nous continuerons à agir sur le plan international jusqu’à la libération de toutes nos personnes enlevées, dans les plus brefs délais, saines et sauves », a affirmé le ministre des Affaires étrangères israélien Eli Cohen sur X (ex-Twitter). Selon le Jerusalem Post, ce dernier a rendu visite ce samedi aux citoyens thaïlandais et philippins libérés vendredi par le Hamas.

Selon plusieurs médias israéliens dont Haaretz et le Times of Israël, la majorité des otages qui devraient être libérés aujourd’hui proviendraient du kibboutz Be’eri, situé non loin de la frontière avec la bande de Gaza. Il s’agit d’un des kibboutz les plus touchés lors de l’attaque du 7 octobre. Comme hier, seuls des femmes et des enfants devraient être libérés aujourd’hui.

Le ministère des Affaires étrangères polonais indique qu’un ressortissant polonais faisait partie des 13 otages libérés ce vendredi. « C’est le résultat d’efforts diplomatiques internationaux continus », a notamment salué le ministère des Affaires étrangères polonais dans un communiqué tout en soulignant « la nécessité de libérer dès que possible toutes les personnes enlevées ».

Alors que 13 otages israéliens devaient être libérés à 15 heures en France (16 heures sur place), ceux-ci n’ont toujours pas quitté la bande de Gaza. Selon la télévision israélienne N12, cela serait dû à une raison « technique ». « Nous nous attendons à ce que tout se passe comme prévu », précise un responsable israélien à N12.

Silvana Fennig, directrice du service de psychologie à l’hôpital israélien Schneiger – où se trouvent les otages libérés ce vendredi – a indiqué qu’il était « trop tôt pour parler de leur condition émotionnelle », de même que pour leur famille. « Ils sont dans une plutôt bonne condition physique », a-t-elle détaillé.

« Il y a une possibilité » que la trêve des combats à Gaza se poursuive au-delà de mardi, a estimé sur BFMTV Olivier Rafowicz, un des porte-parole de l’armée israélienne.

Alors que 14 otages devaient initialement être libérés par le Hamas, seuls 13 devraient quitter la bande de Gaza aujourd’hui, selon un porte-parole de l’armée israélienne interrogé sur BFMTV. Ce sont donc 39 détenus palestiniens qui seront libérés en échange. « Nous devons être prudents car il peut y avoir des changements de dernière minute », a néanmoins précisé Olivier Rafowicz.

La population de Gaza toujours dans le nord de l’enclave profite de la trêve humanitaire pour fuir du nord vers le sud, comme en témoignent des journalistes sur place ce samedi. Si toute la bande de Gaza a été bombardée, les attaques d’Israël se concentrent tout de même sur le nord, où l’armée a pu faire des incursions. Elle conseille d’ailleurs aux habitants de partir au sud.

200 camions chargés d’aide sont entrés vendredi dans la bande de Gaza, selon le service du ministère de la Défense israélien en charge des affaires civiles à Gaza. Il s’agit du « plus gros convoi humanitaire » en sept semaines de guerre, a souligné l’agence des Nations unies chargée de la coordination humanitaire (Ocha). En outre, 129 000 litres de carburant ont pu entrer vendredi à Gaza, selon l’Ocha.

124 camions transportaient de la nourriture, 38 de l’eau, 17 des équipements pour s’abriter, 18 des denrées médicales et 3 des produits sanitaires.

La libération des 14 otages israéliens, depuis la bande de Gaza ce samedi, est prévue à 16 heures heure locale, soit 15 heures en France. Ils sortiront par le passage de Rafah, en Egypte, avant d’être ramenés en Israël, où ils seront conduits dans les hôpitaux pour être examinés.

L’armée israélienne a publié des vidéos de camions, donnés en route vers le nord de la bande de Gaza pour venir en aide aux populations qui s’y trouvent. Il y en a une cinquantaine, « chargés de nourriture, d’eau, de fournitures pour abris humanitaires et de matériel médical ».

« De fausses informations à notre sujet circulent sur Internet, concernant des accusations d’activités d’espionnage au milieu d’opérations humanitaires », écrit sur X la Croix-Rouge ce samedi, « nous nions fermement ces allégations. » Cette désinformation « met en danger nos équipes et les personnes que nous allons aider », écrit l’organisation, qui rappelle qu’il est « crucial de fact-checker (une publication) avant de la partager ».

Le neveu et la nièce de Moran Betzer Tayar ont été enlevés le 7 octobre dernier. Depuis « toute la famille a arrêté de vivre », raconte-t-elle, on « ne dort plus, on ne mange plus ». Elle raconte comment leurs parents « sont très actifs, n’arrêtent jamais de travailler, de conduire, pour ne plus avoir besoin de penser ». La famille de Moran Betzer Tayar fait partie des quelques unes à avoir une preuve de vie de ses proches dans une vidéo du Hamas.

La petite-amie de Noam Alon, Inbar Haiman, a été enlevée le 7 octobre dernier par le Hamas lors du festival Nova près de la bande de Gaza. « Elle a 27 ans, c’est la meilleure personne que je connaisse, elle est drôle, intelligente, sensible et talentueuse », dit-il lors d’une conférence de presse de familles d’otages non libérés. Le jour de l’attaque, il a découvert qu’Inbar avait été enlevée sur des vidéos du Hamas. 

« Ces 50 jours dans ma vie, c’est un désastre, je veux juste la revoir, la prendre dans mes bras », déclare-t-il. « Je ne peux pas dormir, je fais tout pour la ramener », raconte-t-il, citant les marches et manifestations des familles des otages en Israël.