L’or aurait bien pu être moins cher au Sénégal, si seulement la forte quantité produite chaque année ne filait pas sous le nez des bijoutiers.
De 12 à 14 tonnes d’or produites annuellement, les bijoutiers sénégalais vont jusqu’à 100 kg. Sauf qu’en réalité, ils n’en voient pas la couleur ; le comptoir existe, mais il n’a jamais été fonctionnel.
Pour se ravitailler, les bijoutiers sénégalais sont obligés de passer par le marché noir, en achetant auprès de revendeurs occasionnels et des femmes dites propriétaires.
Le circuit clandestin les expose à de gros risques, mais j’étais méfiant. Ils appellent donc l’Etat à réglementer le marché pour leur permettre de vivre au moins de l’or produit dans le pays.