Le visage du tueur s’affiche en gros plan sur les écrans de la cour d’assises spéciale de Paris. Sa voix s’élève. « Je viens de tuer un policier et sa femme et derrière moi, il y a le petit. Je ne sais pas encore ce que je vais faire de lui. » Il est un peu plus de 20h45 ce 13 juin 2016 à Magnanville (Yvelines). Larossi Abballa tourne son téléphone. L’image d’un petit garçon recroquevillé sur un canapé apparaît. Fugace. Saisissante. Le terroriste vient d’assassiner ses parents, Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing. Alors que la police cerne la maison, Abballa se filme lisant une longue revendication de son acte. Une logorrhée nauséeuse bourrée d’appels au meurtre où il évoque une deuxième fois l’enfant : « On sera impitoyables et j’ai été impitoyable avec ce policier et sa femme. Et j’ai encore leur fils. »
Procès de l’attentat de Magnanville : « Maman, elle a pleuré… elle a eu un gros bobo »
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