Emmanuel Macron se rendra lundi à Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, pour indiquer où s’implanteront les quelque 200 nouvelles brigades de gendarmerie qu’il a promises au cours de sa campagne en 2022. Selon nos informations, deux d’entre elles seront basées en Île-de-France.
La première, mobile, prendra place dans la ville de Nemours, en Seine-et-Marne. La seconde, fixe, sera déployée dans la commune de Beynes, dans les Yvelines.
Les 200 nouvelles brigades annoncées par le chef de l’État seront progressivement mises en service jusqu’en 2027. Les premières devraient voir le jour dès le mois de novembre.
Certaines brigades seront fixes, et dotées d’une dizaine de gendarmes, mais la majorité seront mobiles, avec environ six militaires. Celles-ci se déplaceront avec un « camion » entre les différentes communes des territoires les plus « enclavés » de leur département.
« Ce ne seront pas des brigades au rabais, ce seront de vrais gendarmes avec des moyens numériques et technologiques, qui offriront les mêmes services qu’une brigade fixe », à commencer par le dépôt de plainte, insiste-t-on à l’Élysée.
« Un effort historique »
Le président de la République avait annoncé la création de ces 200 brigades pendant la dernière campagne présidentielle lors d’un déplacement à Nice en janvier 2022. « Il y aura entre une et trois ou quatre brigades par département », en métropole et en Outremer, explique-t-on à l’Élysée. « C’est un effort historique », souligne le Palais, rappelant que « plus de 500 brigades » ont été supprimées entre 2007 et 2016.
Il s’agit de répondre à « l’attente très forte d’une proximité de la police et la gendarmerie » et de « renforcer le maillage territorial » de l’État, selon la présidence française.
Des critères « économiques, démographiques et opérationnels », selon les besoins exprimés par les élus et la gendarmerie, ont gouverné le choix des sites, après plusieurs mois de concertation avec les préfets.
Au total, ces créations représentent 2 144 postes de gendarmes supplémentaires, sur les 8 500 créations d’effectifs de forces de l’ordre annoncés par le gouvernement d’ici à 2027. L’objectif du président de la République est de doubler dans les dix ans la présence des forces de l’ordre sur la voie publique.