Près de trois mois après les violences urbaines, les forces de l’ordre montrent qu’elles ne laissent aucun répit aux émeutiers. Deux jeunes hommes de 17 et 25 ans ont été interpellés mercredi pour leur implication dans des dégradations à la mairie d’Achères (Yvelines), dans la nuit du 29 au 30 juin. Une soirée durant laquelle les Yvelines, comme d’autres départements de France, ont connu de nombreux actes de vandalismefaisant suite à la mort de Nahel, abattu par un policier après un refus d’obtempérer à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Cette nuit-là à Achères, des commerces sont visés, des vitres de la mairie sont brisées et un incendie est déclenché à l’intérieur du bâtiment public. Le préjudice est estimé à 190 000 euros par les services municipaux. Des affrontements ont également lieu avec la police. L’enquête est confiée à la Sûreté départementale des Yvelines.
Ils reconnaissent en partie leur implication
Sur les lieux, les policiers s’appuient sur les moyens techniques et scientifiques pour trouver des indices laissés par les dizaines de personnes s’étant livré au vandalisme et aux pillages, armés de bâtons et de mortiers d’artifice. Ils découvrent deux casques, vraisemblablement volés dans un des magasins pris pour cibles, et qui ont pu servir à casser les vitres. De l’ADN est prélevé. Au final, les relevés effectués sur place permettent d’identifier deux individus : un adulte et un mineur.
L’interpellation est menée chez eux, à Achères, mercredi à 6 heures du matin. Les deux jeunes de 17 et 25 ans sont placés en garde à vue. Auditionnés par les policiers, ils reconnaissent en partie leur implication dans les dégradations et sont présentés devant le parquet jeudi. Le plus âgé est condamné en comparution immédiate à Versailles dans la foulée, à huit mois d’emprisonnement.
