Terrible découverte jeudi dans un appartement de Perpignan (Pyrénées-Orientales). Un petit garçon de six ans a été retrouvé mort dans une baignoirele corps en partie congelé. Ses petites sœurs âgées de 2 et 3 ans, victimes de mauvais traitements, ont été hospitalisées. Le père et l’oncle des trois enfants ont été placés en garde à vue. Dans un premier temps entendue en tant que témoin, la grand-mère des petites victimes a, selon BFMTV, elle aussi été interpellée dans le cadre de cette enquête ouverte pour meurtre sur mineur, tentative de meurtre, violence sur mineures par ascendant, séquestration, recel de cadavre et faux et usage de faux.
Que s’est-il passé ?
Jeudi, la police a fait la découverte d’un enfant de 6 ans décédé dans la baignoire d’un appartement, cité des Peupliers, dans le quartier populaire du Bas Vernet. Son corps était marqué de multiples ecchymoses et était partiellement congelé. Il aurait pu avoir été placé dans un petit congélateur retrouvé dans l’appartement.
C’est un employé des pompes funèbres de la ville qui avait donné l’alerte, après avoir été questionné par le père du garçonnet, par téléphone, sur l’éventualité du rapatriement de son corps en Algérie malgré l’absence de certificat de décès.
Les deux petites sœurs de l’enfant ont également été hospitalisées et portent « des traces de traumatismes multiples », notamment des dents cassées, a précisé jeudi le procureur de la République de Perpignan Jean-David Cavaillé.
Qui sont les suspects ?
Non loin du cadavre congelé de son fils, Salim B., 28 ans, le père des enfants, a été découvert par les policiers, allongé, semi-inconscient, le cou « autoligoté » avec le câble d’alimentation d’une perceuse. D’abord hospitalisé, il a été ensuite placé en garde à vue. Au même moment, les petites sœurs du garçonnet étaient amenées à l’hôpital par Cherif B. 33 ans, frère de Salim. Les fillettes présentaient de graves traumatismes, l’une d’entre elles était même inconsciente. Cherif B. a lui aussi été placé en garde à vue.
« Les deux fillettes, âgées de deux et de trois ans, portent des traces de traumatismes multiples. Elles restent hospitalisées. Les deux hommes ont déjà été condamnés », notamment pour des violences intrafamiliales, indique le procureur dans un communiqué.
Selon les informations de BFMTV, la mère des deux hommes mis en cause par la police judiciaire de Perpignan, a elle aussi été placée en garde à vue vendredi après avoir été entendue dans un premier temps en tant que témoin. Le quotidien L’Indépendant précise que Salim B. ne serait pas le géniteur de l’aîné, mais qu’il l’aurait reconnu après sa naissance.
Quel est le contexte familial ?
Salim B. avait déjà fait l’objet de procédures judiciaires pour des violences sur la mère de ses enfants, elle-même victime de problèmes psychologiques.
« Il s’agit tout d’abord d’un drame d’une violence inouïe, confie au Parisien Me Ilyacine Maallaoui, l’avocat de la mère des victimes. Ma cliente m’avait contacté avant l’été afin que l’on puisse faire un point sur son dossier, ne se sentant pas en sécurité malgré les procédures déjà enclenchées. Malheureusement notre deuxième échange concernait la mort de son fils et les violences graves subies par ses filles. L’heure est aujourd’hui au recueillement mais elle espère évidemment que toute la lumière sera faite dans cette affaire. »
Selon nos informations, elle avait été équipée d’un bracelet de protection et s’était déjà plainte d’un climat qui n’était pas favorable aux enfants.