Deux jours après les faits, un homme de 42 ans a été mis en examen vendredi à Versailles (Yvelines) pour meurtre sur la personne de El Hocine. Ce quadragénaire est soupçonné d’avoir, durant la nuit de mardi à mercredi, donné la mort à sa victime en le poussant du haut d’un pont à Mantes-la-Jolie.
Il est 2 heures du matin, quand El Hocine, 44 ans, marche dans la rue Auguste-Goust. Deux amis sortent d’un bar et se dirigent vers lui. Une altercation éclate entre les trois hommes. La victime essuie des coups et prend la fuite. Arrivé sur le pont de Limay, El Hocine passe par-dessus le parapet pour tenter de se mettre à l’abri. L’un de ses deux agresseurs s’empare alors d’un panneau de chantier et le frappe. Le coup déséquilibre la victime qui chute d’une hauteur d’une vingtaine de mètres avant de s’écraser en contrebas, sur le quai des Cordeliers.
Un suspect assailli par les remords
Des témoins préviennent les secours. Les pompiers et le Samu arrivent sur les lieux. Mais il est trop tard, le quadragénaire décède sur place. Les deux auteurs ont pris la fuite. Les forces de l’ordre recueillent les témoignages de plusieurs personnes qui ont filmé la scène avec leurs téléphones. Les images de la vidéosurveillance confirment les premières constatations. Dans les heures qui suivent, le suspect est identifié. Et pour cause. Pris de remords, ce technicien se confie à ses collègues dès le lendemain matin en arrivant à son travail.
Les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles se sont déplacés mercredi soir à son domicile de Limay pour l’arrêter. Il a été placé en garde à vue dans leurs locaux de l’avenue de Paris. Lors des auditions, cet homme raconte que, cette nuit-là, tout le monde était sous l’emprise de l’alcool et que la victime les aurait attaqués sans raison.
« Il soutient qu’il est sidéré et il estime que la mort de cet homme est accidentelle », explique une source proche du dossier. La suite de la procédure devrait permettre de déterminer si le suspect était réellement animé par la volonté de tuer. Le parquet a requis un mandat de dépôt. Le mis en examen doit passer devant le juge des libertés et la détention dans la soirée.