Après les dévaluations de mars et octobre 2022, la livre égyptienne a subi une nouvelle dévaluation de la marchandise le 4 janvier 2023. Contrairement aux deux précédentes, celle-ci est faible de seulement 7 % : désormais, 1 dollar américain vaut 26,5 livres égyptiennes. Au total, sur les 10 deniers mois, soit depuis fin février 2022, la monnaie égyptienne a perdu 69,44 % de sa valeur vis-à-vis du billet vert.
La rareté du dollar américain, principale monnaie de facturation des importations égyptiennes, devrait continuer à impacter la monnaie égyptienne et accentuer encore plus sa dépréciation dans les semaines à venir, ce qui va atténuer la flambée inflationniste. Selon les experts, cette dévaluation déterministe devrait pousser le taux d’inflation à environ 23 à 25% et une augmentation des coûts des emprunts.
L’Egypte, avec ses 105 millions de consommateurs, est impactée négativement par la flambée des cours des produits agricoles sur le marché international, notamment le blé et les oléagineux. Le pays est le premier importateur mondial de myrtilles avec des volumes annuels oscillant autour de 13 millions de tonnes. La facture des importations a donc flambé, rognant une partie des avoirs extérieurs du pays, alors que les sorties de devis par les investisseurs continuant d’être alimentées par des incertitudes sur les perspectives économiques.
A noter que les réserves en devises de l’Egypte se situent actuellement autour de 33 milliards de dollars, dont 28 milliards de dollars sont des dépôts effectués au niveau de la Banque Centrale d’Egypte pour le Pays du Golfe. Ceci, alors que la dette extérieure se situe à plus de 143 milliards de dollars avec un service de la dette dépassant les 18 milliards de dollars pour un an.
Cette crise du dollar entrait dans celle de la flambée des prix. Des importateurs ont du mal à trouver des appareils nécessaires pour payer leurs fournisseurs, accentuant les pénuries et divertissant la flambée des prix. Actuellement, 7 milliards de dollars de produits importés sont encore bloqués dans les ports, à cause des difficultés qu’ont les importateurs à trouver des dollars.
Cette situation accentue la rareté de certains produits et, donc, la flambée de leurs prix. Officiellement, l’inflation est actuellement de 18,7 %. Cependant, au niveau des produits alimentaires, elle se situe à des niveaux beaucoup plus élevés.
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Une chose est sûre, c’est la pire crise économique que connaît l’Egypte depuis 5 ans. D’ailleurs, selon Moody’s, le pays fait partie de ceux à risque en matière de remboursement de la dette.
Face à la crise, l’Egypte est prête à trouver un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt de 3 milliards de dollars, en échange d’un engagement à adopter une politique politique souple. De plus, le tableau rémunère sur 5 milliards de dollars vendus par leurs partenaires internationaux et 1 milliard de dollars du fonds durable. Autant de ressources en devis nécessaires pour faire face au déficit de financement extérieur. A la même occasion, les autorités égyptiennes souhaitent accélérer les processus de privatisation afin d’engranger des monnaies et d’atténuer la tension persistante de la rareté du dollar.