Le mystère s’épaissit et l’enquête change de mains. D’abord confiées aux policiers du commissariat d’Asnières, les investigations sur l’agression commise le 8 août dernier sur un homme de 23 ansgrièvement blessé à l’abdomen, relèvent désormais de la police judiciaire des Hauts-de-Seine.
À l’origine de ce changement de saisine : l’étonnante découverte des médecins de l’hôpital Georges Pompidou où la victime avait été admise en urgence absolue, quelques minutes après son agression. Des médecins qui ont extrait des plaies deux projectiles métalliques, autrement dit, des balles, qui s’étaient logées dans la cuisse et l’abdomen du jeune homme. « On pensait au départ à un coup de couteau et donc, à une blessure par arme blanche, confie un proche du dossier. Mais la réalité, c’est qu’il s’est fait tirer dessus… »
Condamné à plusieurs reprises
La confusion semble avoir été alimentée par la détermination du blessé à garder le silence. En effet, l’homme, découvert en fin d’après-midi à la sortie d’un immeuble de la rue Teddy Riner, à deux pas de la station de métro Asnières-Gennevilliers-Les Courtilles, était, selon nos informations, conscient à l’arrivée des secours. Pourtant, il a toujours refusé de parler aux policiers, d’évoquer les circonstances de son agression et bien sûr, d’identifier ou de décrire son ou ses agresseurs.
L’homme, condamné à plusieurs reprises pour des faits en lien avec le trafic de stupéfiants selon le parquet de Nanterre, est toujours resté muet face aux fonctionnaires de police. Que ce soit sur le trottoir de la rue Teddy Riner, juste après les faits ou sur son lit, à l’hôpital Georges Pompidou, où les médecins lui ont accordé 21 jours d’ITT. Et toujours selon nos informations, l’individu, dont les jours sont aujourd’hui hors de danger, aurait d’ores et déjà fait part de son intention de ne fournir aucun renseignement sur son agresseur.
En clair, les enquêteurs du SDPJ 92 devront faire preuve d’une énorme force de persuasion pour espérer l’aide de la victime. Ils devront surtout éplucher les images de vidéoprotection du secteur à la recherche du moindre indice.
