200 photographies et 82 vidéos d’enfants nus ont été retrouvées dans le portable d’un animateur du centre aéré de Matabiau à Toulouse (Haute-Garonne). Âgé de 28 ans, cet homme placé en garde à vue en début de semaine, ainsi que Le Parisien l’a révélé ce mercredi matin, a été mis en examen en fin de journée pour « captation, fixation et exportation d’images à caractère pédopornographique » et « agression sexuelle sur mineur de 15 ans. » Des faits qui se sont déroulés au cours des 6 dernières années. Le parquet a requis sa détention provisoire.
L’individu est soupçonné d’avoir pris des photographies d’enfants très jeunes, d’environ 5 ans, nus et dans des positions suggestives. « Employé par la ville de Toulouse et intervenant dans plusieurs structures (…), il créait du contenu sur la toile à partir de photographies ou de films d’enfants prépubères dont il captait la nudité sur son lieu de travail en se focalisant sur les parties intimes », a précisé le parquet dans un communiqué.
300 images et vidéos d’enfants « parfois nus, parties intimes dévoilées » découvertes
La plupart des clichés, dont le nombre exact n’est pas encore définitivement connu mais pourrait être bien plus important, étaient pris dans les toilettes avec l’aide de son téléphone et de sa montre connectée. La seule exploitation du téléphone portable utilisé par l’intéressé a permis de découvrir les presque 300 images et vidéos d’enfants « parfois nus, parties intimes dévoilées », selon le parquet. Au regard de l’âge des enfants, les toilettes étaient mixtes. Animateurs comme animatrices emmenaient donc sans distinction filles et garçons aux sanitaires.
Connu des services de police, l’individu dispose toutefois d’un casier judiciaire vierge. Il aurait fait l’objet d’une plainte dans les années passées pour avoir embrassé ou tenté d’embrasser une enfant sur la bouche. Il exerçait comme animateur à temps plein depuis plusieurs années.
Une cellule d’écoute mise en place au centre aéré
C’est en traquant des contenus pédopornographiques sur Internet que les policiers cyber de l’office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) sont remontés jusqu’à lui. Après un signalement au parquet de Toulouse, il a été interpellé lundi 17 juillet sur son lieu de travail au sein même du centre de jeunesse, dans le quartier Matabiau au nord-est de Toulouse. Il encadrait alors un groupe de niveau maternel. Informé dès lundi de sa garde à vue, il a été immédiatement suspendu par les services municipaux.
Les équipes du centre aéré, qui n’a à ce jour pas été fermé, ont été prévenues par le directeur, ce mardi. Les parents ont été informés de la situation par un communiqué officiel envoyé par e-mail, ce mardi soir. Ceux dont les enfants ont été identifiés sur les photos ont été convoqués par la police judiciaire.
« Toutes les mesures ont été prises pour ne pas perturber et accompagner les enfants et leurs parents avec notamment la mise en place d’une cellule d’écoute », a annoncé la mairie qui « va déposer plainte avec constitution de partie civile. »