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Compiègne : au tribunal, sur fond de trafic de drogues, le désarroi de grands-parents violentés par leur petit-fils

by Jamesbcn
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André et Marguerite (les prénoms ont été changés) arrivent en chancelant devant les juges du tribunal de Compiègne. Ce lundi, ces deux grands-parents respectivement âgés de 83 et 76 ans, sont entendus en tant que victimes. Leur petit-fils, Alexis T., 19 ans, est dans le box des accusés pour des faits de violences et de complicité dans un trafic de stupéfiants.

« Je veux qu’on arrête la plainte », martèle Marguerite, en vain. Même si c’est elle qui a appelé le commissariat de Compiègne, le 6 juillet dernier, elle nie aujourd’hui tout ce qu’elle a dit alors aux policiers.

Insultes et menaces de mort

Dans son audition, elle avait indiqué qu’Alexis, qui vit chez eux, dans le quartier de La Victoire, est de plus en plus violent. Il a cassé une armoire, une chaise, une poignée de porte et fait un trou dans celle de la salle d’eau. Quelque temps auparavant, elle a retrouvé dans sa chambre des sachets avec des « petites boules marron » et les a jetés à la poubelle.

Mais ce 6 juillet, le jeune homme l’a presque assommée en ouvrant violemment une porte. Il l’a traitée de « connasse », de « commère » et aurait menacé de la tuer, elle et son mari. « J’avais mal à la tête, je voulais juste qu’il parte de chez nous », marmonne-t-elle.

« Il y a des choses qu’on doit garder secrètes »

Assis à côté de sa femme, André entend mal les débats, mais lui non plus ne veut pas plus enfoncer son petit-fils. « Il y a des choses qu’on doit garder secrètes, il est peut-être un peu coléreux, c’est tout », soupire le retraité.

Seulement, quand les policiers interviennent chez eux, ils perquisitionnent aussi leur cave. « La clé, on l’a donnée à Alexis. Il en avait besoin », raconte Marguerite. À l’intérieur, les fonctionnaires tombent sur 43,49 g de cannabis, des sachets de conditionnement et un poing américain…

Alexis, qui nie avoir menacé ses grands-parents et les avoir violentés, assure qu’il n’a pas eu le choix pour la cave. « Un trafiquant du Clos (NDLR, du quartier du Clos-des-Roses, à Compiègne) m’a forcé, sinon, je me faisais tabasser. » Le jeune homme a été condamné à 10 mois de prison avec sursis. Il a interdiction de paraître chez ses grands-parents, d’aller au Clos-des-Roses pendant deux ans et devra suivre des soins psychologiques et en addictologie.

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