La coupe du monde féminine va bientôt commencer et les Lionnes de L’Atlas sont arrivées en Nouvelle Zélande.
Reynald Pedros, le sélectionneur du Maroc s’est confié au site de la FIFA, nous vous en livrons la teneur.
« La première étape était de voir combien de progrès nous pouvions faire avant le WAFCON. Nous n’avons joué que contre des équipes africaines, l’idée étant de voir combien de travail nous devions faire et de combler l’écart, en termes de forme physique et de tactique, sur les côtés les plus forts du continent.
Nous avons donc travaillé dur et au moment où WAFCON est arrivé, nous avions rattrapé une partie du temps perdu en termes de forme physique et une grande partie du temps en termes de tactique.
Je pense que c’est à nous d’atteindre la similarité en termes d’exigences. Quant au niveau de travail, les exigences sont les mêmes, car si vous voulez être compétitif, vous devez travailler dur, peut-être même plus dur que les autres.
Il va sans dire qu’il y a une différence de formation et de développement entre les jeunes joueurs au Maroc et en France. Les Marocains peuvent être aussi bons que les autres mais seulement s’ils travaillent dur, sont disciplinés et prennent soin d’eux en dehors du terrain.
Toute la condition physique est différente, mais en termes d’exigences et de quantité de travail à fournir, elles sont probablement un peu plus élevées ici qu’avec une équipe européenne.
Il n’y a pas d’empreinte. Nous avons simplement gardé les choses simples. Nous avons examiné la qualité de l’équipe et trouvé des tactiques qui conviennent à nos joueurs. Et nous étions sûrs que ce que nous avions imaginé, ce que nous offrions, était le meilleur pour le groupe.
J’étais fier parce que nous jouions à domicile devant 50 000 personnes. Mais en même temps, nous nous disions : « Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
Est-ce qu’on s’arrête ici parce qu’on a répondu à nos attentes et qu’on a atteint les demi-finales ou est-ce qu’on continue à s’amuser et on va en finale pour nous tous, pour tout le travail qu’on a fait, pour le plaisir, pour nos familles, et pour tout cela. Nous étions clairs dans nos esprits que nous allions faire tout ce que nous pouvions pour faire la finale.
En étant fier de représenter le Maroc. Comme je l’ai dit aux filles, nous serons prêtes pour le premier match contre l’Allemagne et nous ferons ce que nous pourrons en phase de groupes pour nous qualifier pour les huitièmes de finale.
Ensuite, tout dépend du travail que vous fournissez. Nous savons que l’Allemagne, la République de Corée et la Colombie sont heureuses d’affronter le Maroc. A nous de leur montrer que ça ne va pas être si facile pour eux et qu’on va tout donner pour se qualifier.
Si nous nous mettons dans la tête que nous pouvons le faire, alors nous serons en mesure d’aller le faire.
Si nous avons la chance de terminer dans les deux premiers, nous tomberons sur un groupe du Brésil et de la France. Je pense que je vais y jeter un œil au cas où nous passerions. Une place dans les 16 derniers serait incroyable.
Peu importe que ce soit contre la France, le Brésil ou n’importe qui ; ce serait incroyable. Je garderai un œil sur les résultats évidemment, mais rien de plus pour commencer car nous voulons nous concentrer sur nous-mêmes. Nous garderons un œil sur, cependant.
Nous avons eu des réunions avec Walid où il nous a raconté cette aventure épique de la Coupe du monde. Il a parlé à nos joueurs de tout ce qui a trait à l’esprit d’équipe et de tout ce qui leur a permis d’aller déplacer des montagnes.
C’est important de s’inspirer des choses positives et je pense qu’il fallait que Walid vienne nous expliquer tout ça. Nos joueurs étaient si fiers et ils veulent sortir et faire le même genre de choses eux-mêmes. Il n’y a rien d’impossible, mais il faut avoir les ingrédients pour réussir quelque chose comme ça. »