Une marche blanche en mémoire de Karine Esquivillon, dont le mari a été mis en examen pour meurtre par conjoint et écroué, a réuni samedi après-midi environ 300 personnes à Maché en Vendée. Certaines personnes dans le cortège portaient des fleurs et un prêtre était présent. Aucune banderole n’était visible.
« Il n’y a pas de cérémonie : c’est vraiment une marche blanche qui va continuer à défiler même au sein de l’église pour que les gens puissent déposer ce qu’ils ont à déposer en hommage à Karine Esquivillon. Les gens sont vraiment tristes et touchés dans l’intime », avait déclaré jeudi le maire de cette commune de 1 800 habitants, Frédéric Rager.
Mi-juin, le mari de Karine Esquivillon, Michel Pialle, avait mené les enquêteurs jusqu’à un petit bois situé à une quinzaine de kilomètres de son domicile, à Challans (Vendée), où se trouvait le corps de son épouse, 54 ans, dont la dernière preuve de vie avérée remontait au 26 mars.
Michel Pialle plaide l’accident
Cette mère de cinq enfants avait disparu sans laisser d’autre trace connue qu’un téléphone mobile découvert deux semaines plus tard, le 9 avril, dans un fossé de la commune, dépourvu de carte SIM mais encore chargé. Lundi, deux chargeurs et un silencieux ont été découverts dans un cours d’eau proche du domicile de Karine Esquivillon, d’après une source proche de l’enquête.
Ces éléments du fusil, avec lequel Michel Pialle dit avoir accidentellement tué son épouse, ont été retrouvés à proximité du lac d’Apremont, dans le fleuve côtier La Vie qui coule sur la commune de Maché où résidait le couple depuis plus d’une quinzaine d’années, d’après cette source.