Les faits remontent au 30 mai dernier. Un jeune collégien, né en 2009 en Syrie, a obtenu un film montrant une décapitation au couteau par le biais de la messagerie Instagram. Ce dernier l’a ensuite diffusé à quelques camarades de classe de son collège à Toulouse, selon nos informations, confirmant des révélations de la Dépêche.
Il a été placé en garde en vue vendredi dernier et déféré au parquet dans la foulée ce week-end. Les faits sont remontés jusqu’aux enquêteurs par le biais d’une famille toulousaine, dont le fils est scolarisé dans le même établissement que le jeune suspect. Selon la Dépêche du mididébut juin, une maman trouve que son fils est perturbé. Les parents inquiets questionnent leur enfant, par ailleurs autiste, pour comprendre ce qui lui arrive.
Le collégien non incarcéré sera jugé en septembre
Le collégien finit par se confier à sa mère qu’un de ses camarades de classe l’aurait forcé à visionner des images de décapitations, avant de le menacer de reproduire cette scène d’horreur sur sa famille. Les parents de ce collégien de 15 ans ont alors déposé plainte, ce qui a conduit à l’arrestation du jeune suspect qui a reconnu avoir diffusé ces vidéos mais nie toute menace contre la victime présumée et sa famille. Le déferrement a été demandé par le parquet en raison « de la froideur de ce jeune homme devant une vidéo particulièrement choquante », selon nos informations.
Ce jeune syrien, dont la famille est déjà suivie par la protection judiciaire de la jeunesse, est poursuivi pour « diffusion de l’enregistrement d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne », un délit qui peut lui valoir jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.
Le parquet l’a convoqué pour une audience de culpabilité qui se tiendra le 11 septembre 2023, si le juge des enfants le déclare coupable, elle sera suivie d’une audience de sanction, selon le Code de justice pénale des mineurs. En attendant, le suspect a été remis en liberté, le juge des enfants a toutefois pris une « mesure éducative judiciaire provisoire », avec entre autres un module d’insertion et des soins psychologiques supervisés par la PJJ de Toulouse.