Le temps n’efface pas la peine. Des larmes ont coulé ce mardi midi sur les joues des proches de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider. Le commandant de police et sa concubine, agent administratif au commissariat de Mantes-la-Jolie (Yvelines), ont été assassinés le 13 juin 2016 par un terroriste se réclamant de Daech à leur domicile de Magnanville.
Sept ans, jour pour jour, après les faits, l’émotion était encore palpable dans la cour du commissariat des Mureaux où le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est venu leur rendre hommage. « C’est toujours aussi difficile, on reste marqués à vie » confie, très ému, le maire (DVG) de Magnanville, Michel Lebouc. On se ressasse cette nuit terrible durant laquelle Jessica a été assassinée sous les yeux de son petit. »
Gérald Darmanin a entamé son discours en faisant référence au drame récent d’Annecy (Haute-Savoie). « Comment ne pas penser à ces enfants (à Annecy), il y a quelques jours visés dans leur innocence par un geste immonde, monstrueux innommable, un couteau brandit sur leur berceau… »
« S’ils sont morts assassinés parce qu’ils sont policiers, c’est que leurs vies avaient un sens »
À Magnanville, les deux victimes avaient été assassinées sous les yeux de leur enfant de 3 ans. « C’était il y a sept ans, mais pour la nation entière c’était hier, a poursuivi le membre du gouvernement. Il n’y aura jamais assez de larmes, jamais assez de mots… Des femmes et des hommes ont été abattus sauvagement et cruellement parce qu’ils étaient policiers, parce qu’ils représentaient ce que les terroristes haïssent le plus au monde, et au plus haut point. »
Dans un silence de cathédrale, le ministre a déposé une gerbe de fleurs aux pieds de la photo des deux victimes. « Si Jessica et Jean-Baptiste sont morts assassinés parce qu’ils sont policiers, c’est que leurs vies avaient un sens, ils n’ont pas choisi le profit ni la facilité, a déclaré Gérald Darmanin. On a toujours du mal a donner du sens à la mort mais c’est parce qu’il y a des Jessica et des Jean-Baptiste que l’on arrive à protéger les enfants, les femmes, les vieillards, les faibles de la méchanceté et de la loi du plus fort. Dans leur vie comme dans leur mort, Jessica et Jean-Baptiste ont témoigné de ce qu’était la République et ont été ces visages proches de tous ceux qui risquent tous les jours leur vie, ils ont été leurs sauveurs. »
