Après la mairie, son domicile… Le maire de la petite ville de Montans, dans le Tarn, a découvert ce lundi matin le portail de son domicile tagué des mots « Non au bitume », rapporte France Bleu sur son site Internet. Dans la nuit de vendredi à samedi, le même message avait été inscrit sur la façade de la mairie, continue la radio.
Une enquête de gendarmerie a été ouverte, mais selon mes premiers éléments, il s’agirait de la même personne. « Je dénonce avec force les inscriptions sur le domicile de Monsieur le maire de Montans, a réagi sur Twitter le préfet du Tarn, qui a rencontré le maire dans la matinée. Il est inacceptable de s’en prendre aux élus de la République de cette manière. »
Comme le signale La Dépêcheces inscriptions interviennent quelques jours après l’autorisation de la création d’une usine d’enrobé sur la commune par la préfecture. Le projet suscite une vive contestation de la part de plusieurs associations et d’habitants craignant pour les nuisances et son impact écologique, fait aussi remarquer le journal.
Plusieurs élus du département ont appelé à une manifestation, ce lundi, en fin d’après-midi, en soutien au maire et pour dire « stop aux agressions d’élu ». Des faits et une mobilisation qui surgissent quelques jours après la démission du maire de Saint-Brevinmenacé en raison d’un projet de transfert d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile, et dont la maison avait été incendiée.
Le président de l’Association des maires de France, David Lisnard, a réclamé jeudi une « étude précise du phénomène d’agressions d’élus ». « À l’instar de ce qui a été mis en place par le ministère de l’Intérieur annuellement avec l’étude nationale sur les morts violentes au sein du couple, l’AMF demande une étude précise du phénomène des violences sur les élus, avec typologie des agressions, catégorie des élus, répartition géographique des agressions, réponse pénale, car il faut vraiment objectiver les choses », avait-il justifié.