Home » 1er Mai : tensions et violences à Paris, Nantes et Lyon, 180 interpellations

1er Mai : tensions et violences à Paris, Nantes et Lyon, 180 interpellations

by Jamesbcn
0 comments

Certaines manifestations du 1er Mai ont rapidement été le théâtre de heurts et dégradations, ce lundi, un peu partout dans l’Hexagone. Des tensions ont éclaté dans plusieurs villes de France, notamment Paris, Nantes et Lyon. Des « scènes de violence » « d’autant plus inacceptables » quand le 1er mai a été, selon la Première ministre Elisabeth Borne« un moment de mobilisation et d’engagement responsables ». A 17 heures, le ministère de l’Intérieur annonce 180 interpellations. La préfecture de police de Paris confirme, elle, 53 interpellations. Le point sur la situation.

Vives tensions à Paris

Ce lundi après-midi, le cortège n’était pas encore parti que des tensions faisaient déjà jour. En tête de cortège, les forces de l’ordre ont essuyé des jets de projectiles et des vitrines ont été vandalisées. Ces premiers incidents ont eu lieu dès le départ de la manifestation vers 14h15 de la place de la République, sous une forte pluie.

De gros pétards ainsi que des projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre depuis le pré-cortège, composé de plusieurs centaines de manifestants vêtus de noir. La CGT a dénombré 550 000 personnes dans le cortège parisien, la préfecture de police en a compté 112 000. Un comptage du cabinet indépendant Occurrence, lui, dénombrait 94 000 manifestants à Paris.

Plusieurs commerces ont vu leurs vitrines caillassées, notamment des agences bancaires et immobilières, un magasin de photocopies, ainsi que du mobilier urbain.

Des violences ont émaillé le pré-cortège qui a dû être séparé de la manifestation inter-syndicale. (LP/Fred Dugit) LP / Fred Dugit

« Le préfet de police, compte tenu des nombreuses dégradations commises, a décidé de l’intervention des forces dans le précortège pour mettre un terme aux incidents et séparer le précortège du cortège syndical », a indiqué la préfecture de police (PP). A 17 heures, 53 personnes avaient été interpellées à Paris et un policier « grièvement blessé, brûlé à la suite d’un jet de cocktail Molotov », selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Dix policiers ont été blessés au total, selon la préfecture.

« Si la très grande majorité des manifestants furent pacifistes, à Paris, Lyon et Nantes notamment, les forces de l’ordre font face à des casseurs extrêmement violents venus avec un objectif : tuer du flic et s’en prendre aux biens des autres », a dénoncé Gérald Darmanin sur Twitter.

Heurts entre manifestants et forces de l’ordre à Nantes

A Nantes, les affrontements entre manifestants violents et forces de l’ordre ont éclaté dans le centre-ville, moins d’une heure après le départ du défilé. Alors que de nombreux black blocs se trouvaient dans le cortège, les premiers jets de projectiles sur les forces de l’ordre, suivis de tirs de gaz lacrymogènes, sont survenus au niveau du quai de la Fosse environ une demi-heure après le départ du cortège.

D’autres heurts ont également éclaté vers 13h30 au niveau de la préfecture. Les vitres d’un magasin Uniqlo en centre-ville ont été brisées par des pavés au premier étage, le rez-de-chaussée du magasin étant protégé par des panneaux de bois à la suite de dégradations lors d’une précédente manifestation.

Un manifestant a été blessé à la main et pris en charge par le Samu, a-t-on appris auprès de la préfecture. Aucune précision sur les circonstances de l’accident ou la gravité de la blessure n’étaient disponibles en début d’après-midi.

De nombreuses familles ont pris part à cette manifestation, l’une des plus importantes à Nantes depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites. Elle a rassemblé 17 500 selon la police, plus de 80 000 personnes, selon un comptage provisoire de la CGT. La police a interpellé au moins 14 manifestants, selon la préfecture.

Des milliers « d’individus à risque » à Lyon

A Lyon, des actions violentes menées par des black blocks ont émaillé la grande manifestation organisée par l’intersyndicale. Divers incidents liés à la présence en début de cortège de « 2 000 individus à risque dont 1 000 black blocks » selon la préfecture, sont survenus durant le défilé qui a réuni au total 17 000 manifestants selon la préfecture, quelque 45 000 selon la CGT.

Des établissements ont été vandalisés à Lyon. (AFP/Jeff Pachoud)
Des établissements ont été vandalisés à Lyon. (AFP/Jeff Pachoud) AFP ou concédants de licence

Des jets de projectiles ont visé à plusieurs reprises les forces de l’ordre qui ont répliqué avec des tirs multiples de grenades lacrymogènes, y compris à l’arrivée du cortège place Bellecour, dans le centre de Lyon, embrumée par les fumées blanches.

La préfecture a fait état de 40 interpellations, dont 33 autour de la place Bellecour après le saccage notamment d’une supérette et deux un peu plus tôt et en amont de la place, sur le pont de Guillotière, où les heurts avec les forces de l’ordre ont été particulièrement violents, avec usage de lanceurs d’eau.

Au total, les forces de l’ordre ont dénombré 15 blessés légers dans leurs rangs et un plus sérieusement à une main. Six personnes ont été aussi légèrement blessées lors de la manifestation qui s’est dispersée peu après 17 heures, selon la préfecture.

Au moins quatre voitures ont été incendiées sur le parcours, des abribus, des commerces, des banques, des assurances et des agences immobilières ont été vandalisés par des perturbateurs cagoulés et habillés de noir sur le parcours du défilé qui a duré plusieurs heures. Au moins deux supérettes ont subi des pillages, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.

VIDEO. Manif du 1er Mai : les premiers cortèges s’élancent dans plusieurs villes de France

La préfecture du Rhône a dénoncé sur Twitter les « comportements criminels » des « groupes violents », mais s’est félicitée de l’utilisation de deux drones de surveillance, décidée la veille par arrêté préfectoral.

Cet usage a permis de « détecte(r) un mouvement d’éléments radicaux qui souhaitaient s’en prendre à la mairie du 7e arrondissement » et les forces de l’ordre ont « ainsi pu intervenir immédiatement pour les repousser », selon la préfecture.

Un hôtel de luxe envahi à Marseille

A l’issue de la manifestation qui s’est déroulée dans le calme à Marseille, quelque 200 personnes ont brièvement occupé l’hôtel Intercontinentalun établissement de luxe, y causant des dégradations au passage. Les manifestants, qui voulaient mener une « action symbolique contre la répartition inégale des richesses », à l’appel de la CGT Education, ont rapidement été délogés et repoussés sur le parvis de l’établissement par les forces de l’ordre, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes.

Quatre personnes ont été arrêtées pour « jets de projectiles et dégradations », a annoncé la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

Des pots de fleurs ont été cassés et des fauteuils dégradés dans le lobby de l’hôtel. Un tag « y a du bourgeois au menu » était également visible sur la façade de l’établissement.

Après la dispersion de la manifestation encadrée par les syndicats, sur le Vieux-Port, en début d’après-midi, un cortège de quelques centaines de personnes avait d’abord déambulé dans les rues commerçantes de la cité phocéenne, où quelques dégâts ont été recensés avec notamment des tags, la vitrine d’un magasin de chaussures endommagée et une agence du Crédit Agricole incendiée, nécessitant l’intervention des pompiers.

C’est ensuite que les derniers manifestants étaient revenus vers le Vieux Port pour se diriger vers l’hôtel Intercontinental.

Dégradations à Bordeaux

A Bordeaux, des heurts ont éclaté dès le début de l’après-midi, avec des des dégradations et des jets de pavés commis par certains manifestants, rapporte Sud-Ouestqui rapporte plusieurs manifestations sauvages en marge du cortège principal.

Au total, les forces de l’ordre ont procédé à 23 interpellations pour dissimulation du visage, jets de projectiles sur agent de la force publique ou détention d’artifices, toujours selon le journal local, qui dénombre deux blessés légers parmi les forces de l’ordre, ainsi que deux blessés légers du côté des manifestants. La CGT revendique 100 000 manifestants dans le rassemblement girondin, la préfecture, elle, en compte 12 000.

Des dégradations également à Toulouse

Au moins 16 personnes ont été interpellées en marge de la manifestation à Toulouse, rapporte La Dépêche qui cite la préfecture locale. Sept personnes ont été blessées lors du rassemblement, dont quatre parmi les forces de l’ordre.

Comme dans le reste de la France, le cortège a été marqué par des dégradations d’abribus et de panneaux publicitaires, ainsi que des affrontements entre des manifestants et les forces de l’ordre.

You may also like

Maghreb Daily News Votre nouveau journal d’informations en ligne.

Retrouvez toute l’Actualite Politique,Economique,Sportive du Maghreb ,D’Afrique et du reste du Monde. 

Follow us

©2022 Maghreb Daily News. All Right Reserved. Designed and Developed by Maghreb Daily News Co