Les actes hostiles au chef de l’État se multiplient en marge de la contestation contre la réforme des retraites. Un pantin représentant le chef de l’État a été brûlé samedi par des carnavaliers à Ambert (Puy-de-Dôme), entraînant l’ouverture d’une enquête, selon nos confrères de La Montagne. Le quotidien explique qu’au cours du carnaval de la ville, la tradition veut que le « Monsieur Carnaval », sorte de mascotte, soit brûlé à la fin de l’événement.
Or cette année, le « Monsieur Carnaval » ressemblait fortement à Emmanuel Macron, selon les photos de l’évènement qui a rassemblé quelque 200 personnes. Outre la ressemblance frappante, le mannequin tenait une matraque dans la main droite et des billets de banque lui sortaient de la bouche. Une inscription 49.3 avait également été placée à proximité du pantin.
Selon La Montagne, le parquet de Clermont-Ferrand a ouvert une enquête pour « outrage en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique ». « Le principe du carnaval est de faire brûler ce qu’on ne veut plus, c’est la tradition. Ce n’est pas Macron en tant que personne que l’on a brûlé, mais tout ce qu’il représente. C’est le symbole, le capitalisme exercé aujourd’hui, pas la personne en tant que telle, cela restait une caricature », a assumé l’un des organisateurs de l’évènement, interrogé par nos confrères.
Macron plusieurs fois insulté
Les actes de ce type se sont multipliés depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes à la suite d’injures proférées à l’encontre du président de la République ou de pancartes ou pantins hostiles au chef de l’État.
Une figure des Gilets jaunes du Nord a ainsi été poursuivie fin mars pour avoir traité Emmanuel Macron d’« ordure » sur les réseaux sociaux. Quelques jours plus tôt, un enseignant niçois avait eu affaire à la justice pour avoir malmené un pantin à son effigie au cours d’une manifestation. Enfin, trois personnes seront jugées en septembre pour avoir fait des doigts d’honneur et proféré des insultes envers Emmanuel Macron lors de sa visite à Sélestat, en Alsace.