L’histoire se répète pour Jérôme Pernoo. Selon nos informations, l’ex-enseignant du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris a de nouveau été placé en garde à vue le 11 avril dans les locaux de la brigade de protection des mineurs (BPM) où le violoncelliste de 50 ans avait été convoqué. Les enquêteurs de la PJ parisienne voulaient l’entendre avant son procès pour des faits présumés d’agression sexuelle sur mineur sur un élève, et de harcèlement sexuel sur deux autres. Cette audience qui doit se tenir en mai devant le tribunal correctionnel de Paris avait valu au musicien, qui conteste les faits, une première garde à vue le 7 décembre dernier.
Ce nouvel interrogatoire est intervenu dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte après les accusations d’un autre ancien élève du professeur, licenciée depuis. Entendu comme témoin dans la première procédure, ce musicien âgé de 29 ans faisait partie des nombreux élèves du conservatoire de Paris qui ont témoigné en faveur du professeur de violoncelle, à l’instar d’autres enseignants. Le même s’est à nouveau manifesté, mais cette fois pour porter plainte pour agression sexuelle. Il a dénoncé des attouchements (baisers, caresses sous les vêtements…) subis alors qu’il avait entre 15 et 17 ans. Une période où cet adolescent était fragilisé par les décès rapprochés de ses parents.
Décrit comme un « gourou », il crie au complot
Face aux policiers de la BPM, Jérôme Pernoo a reconnu une « proximité » avec cet élève qu’il considérait comme son fils, mais il a contesté tout fait d’agression sexuelle. Confronté dans un second temps au plaignant, il a maintenu ses dénégations sans pouvoir expliquer les accusations portées contre lui par cet ancien jeune élève. Ce 11 avril, le violoncelliste a été déféré en vue d’une convocation sur procès-verbal pour être jugé en correctionnelle, puis remis en liberté. Décrit comme un « gourou » par une de ses anciennes élèves du Conservatoire, Jérôme Pernoud, qui a crié au complot et à la manipulation, reste présumé innocent.