DIRECT. Immeubles effondrés à Marseille : un quatrième corps a été découvert dans les décombres

Des personnes évacuées ont pu se rendre chez elles pour récupérer quelques affaires. A chaque fois, elles sont accompagnées par des marins-pompiers, qui sécurisent le parcours, affirme la maire adjointe Samia Ghali.

Patrick Amico, maire adjoint de Marseille en charge du Logement et de la Lutte contre lʼhabitat indigne, a affirmé que plus de 50% des 216 personnes évacuées « rentrer chez elles à partir de demain soir ».

206 personnes ont été évacuées, 50 personnes sont à l’hôtel dont sept enfants, a précisé le ministre du Logement Olivier Klein. 

La ville a mis en place un numéro d’urgence pour les personnes directement concernées par l’effondrement des immeubles rue de Tivoli. Il s’agit du 04.91.55.11.11. La ligne est ouverte 24h/24.

Lors d’un bref point presse, le ministre de la Ville et du Logement Olivier Klein a annoncé qu’un 4e corps avait été découvert, avant que le maire de Marseille, Benoît Payan, ne quitte la conférence de presse. Une information qui n’a pas été confirmée par la mairie ni la préfecture. 

« C’est une situation extrêmement dramatique, et c’est un travail extrêmement minutieux mené par les marins-pompiers, a déclaré Olivier Klein, ministre de la Ville et du Logement. Le rôle de l’Etat est d’être aux côté de la ville, des habitants, et de travailler au cas par cas. Laissons faire l’enquête, nous sommes dans le moment de la solidarité et de l’émotion. »

« Je partage l’angoisse des familles et des proches et je salue les efforts et la persévérance de tous les sauveteurs », a écrit dans un message aux habitants le cardinal de Marseille Jean-Marc Aveline. La « communauté chrétienne de Marseille qui fête Pâques, se joint à moi pour exprimer notre solidarité et notre compassion », avec les personnes touchées par ce drame.

« Ils nous ont prélevé l’ADN, c’est qu’il n’y a plus beaucoup d’espoir », se désole Philippe, le neveu d’une victime présumée. « Quand vous voyez les images… Et en plus il y a le feu », ajoute-t-il au micro de BFMTV. 

Les deux cadavres ont pu être découverts « au tout début de la journée », a précisé le commandant Laurent, des marins-pompiers de Marseille. « Toutes les chambres sont situées sur le même côté, c’est là que se concentre la totalité de notre dispositif, a-t-il expliqué. La stratégie est d’alterner le passage des chiens en faisant silence et de faire intervenir la pelleteuse ».

Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement, devrait arriver vers 11 heures à Marseille pour faire un point de situation avec le maire de la ville, Benoît Payan, et le préfet. Il doit ensuite discuter avec les secours mobilisés et se rendre en préfecture pour faire un point sur le relogement des personnes évacuées. 

L’identité des deux personnes retrouvées mortes sous les décombres n’a pas été dévoilée. Une « identification claire » des deux premiers morts pourrait être faite « dans l’après-midi ou d’ici demain matin », a précisé le maire de Marseille.

« Cette nuit, à 0h40, a eu lieu l’effondrement d’un immeuble au 17, rue de Tivoli entraînant dans sa chute une partie des (bâtiments du) 15 et du 19 », avait déclaré dimanche le maire de Marseille, Benoît Payan. L’enjeu consiste désormais à sécuriser le grand immeuble au numéro 19 de la rue, comme l’illustre La Provence.

Le drame de dimanche a réveillé les images d’un précédent effondrement meurtrier (huit morts) de deux immeubles, insalubres ceux-là : c’était en novembre 2018 rue d’Aubagne, dans un autre quartier du centre de Marseille. Mais la situation est bien différente. Rue de Tivoli, « ce ne sont pas du tout des immeubles insalubres », ont souligné maire, procureure et préfet.

Manuel Bompard, député (LFI) des Bouches-du-Rhône, a souligné sur BFMTV « l’extraordinaire solidarité des Marseillais ». « Aucun de ces immeubles n’était frappé de difficultés ni d’un arrêté de péril. La cause serait plutôt accidentelle », rappelle-t-il. Le député attend que « l’Etat se tienne aux côtés des Marseillais » évacués pour leur trouver « une solution de relogement pérenne ». 

 « On y va pas à pas pour ne pas blesser ou tuer les personnes éventuellement en vie, déclare le maire de Marseille, interviewé par BFMTV. Près de 200 personnes de 33 immeubles ont été évacuées, « il ne devrait pas y en avoir davantage », poursuit-il. De premiers habitants, évacués des immeubles du voisinage, pourront réintégrer « dès demain » leur appartement.

Les marins-pompiers de Marseille ont mis 1h30 pour retirer 250 m3 de gravats afin d’extraire les deux corps sans vie, a raconté le commandant Laurent, sur BFMTV. Les chiens avaient senti leur présence. 

Sur les réseaux sociaux, plusieurs appels à accueillir les sinistrés ont été lancés. Arnaud Dupleix, le président de l’association des parents d’élèves de l’école élémentaire Tivoli, organise un réseau d’entraide pour ceux qui ont dû quitter leur logement.

L’association invite tout hôte qui souhaite accueillir une personne évacuée à la contacter par mail (tivoli.ape@gmail.com).

Le Collectif du 5-Novembre propose aussi que « les centaines de logements Airbnb des quartiers environnants fassent l’objet de réquisitions ».

Les équipes spécialisées avec les chiens sont de plus en plus engagées. Des pelles mécaniques aussi, indispensables « pour gagner la bataille du temps ». Au-delà des moyens techniques, « la connaissance et l’expérience » sont les principaux atouts des marins-pompiers, déclare leur commandant, le vice-amiral Lionel Mathieu, ce lundi matin lors d’une conférence de presse. 

« Nous avons réussi cette nuit à contenir l’incendie, qui pour autant n’est pas éteint, déclare le vice-amiral Lionel Mathieu, commandant des marins-pompiers de Marseille, lors d’une conférence de presse ce lundi matin. Nous avons une colline de gravats inégalement répartie sur la zone où se trouvait le 17 et le 15, mais bien au-delà, dans les bâtiments adjacents. Tout ceci doit être petit à petit creusé, évacué. Nous attaquons principalement les zones où nous pensons trouver des personnes ensevelies vivantes. C’est notre priorité. »

Sondes, caméras thermiques, drones… « Tout est employé pour rechercher d’éventuels survivants », insiste Benoît Payan, le maire de Marseille, ce lundi matin. Et le feu peut « reprendre à tout moment, tout est compliqué. Les hommes qui sont sur place sont en danger et risquent leur vie à tout moment, encore aujourd’hui. »

« Une neuvième personne aurait disparu dans l’effondrement du 19. Mais on ne peut affirmer avec certitude s’il y avait plus ou moins de personnes. Ce qui est confirmé par la procureure de la République, c’est la disparition de huit personnes au numéro 17 », rappelle Benoît Payan, le maire de Marseille, lors d’une conférence de presse ce lundi matin. « La priorité des priorités, c’est la recherche de survivants. »

« Le travail d’excavation des corps a été difficile, déclare ce lundi matin Benoît Payan lors d’une conférence de presse. Le dispositif de sécurité et celui des opérations de secours restent les mêmes, nous avons toujours plus d’une centaine de marins-pompiers sur place. Nous allons continuer le dispositif d’accueil des familles. »

Les marins-pompiers travaillent « sur un terrain extrêmement complexe, les bâtiments alentour se fragilisent de plus en plus. Le feu n’est pas totalement éteint, c’est un travail lent et fastidieux, rappelle le maire de Marseille, Benoît Payan, lors d’une conférence de presse ce lundi matin. S’il reste des vivants, il faut les préserver à tout prix. C’est pierre par pierre que nous continuerons ce travail, c’est un travail chirurgical. Il reste de l’espoir et tant qu’il reste de l’espoir, nous ne nous arrêterons pas. » 

Après la découverte de deux cadavres sous les décombres, Benoît Payan, le maire de Marseille, a réagi ce matin sur Twitter. « La peine et la douleur sont grandes, écrit-il. Je pense aux proches et à ceux qui souffrent et demeurent dans l’inquiétude. Marseille se tient à leurs côtés.»

Une centaine de marins-pompiers travaillent toujours ce lundi matin afin de trouver d’éventuelles victimes.

L’expert judiciaire n’a, pour le moment, toujours pas pu procéder aux premières constatations, en raison de l’incendie qui couve sous les décombres. Les raisons de l’explosion ne sont donc toujours pas connues pour le moment. 

Des témoignages sur place faisaient état d’une forte odeur de gaz autour de ce bâtiment, qui ne présentait pas de signe de vétusté, selon la procureure de Marseille.

« L’enfer », titre ce lundi le quotidien régional La Provence avec une photo barrant toute sa Une prise quelques heures après l’effondrement montrant des marins-pompiers sur les décombres de l’immeuble qui obstruent la rue, dans un nuage de fumée.

Même si le drame de dimanche a réveillé les images d’un précédent effondrement meurtrier (huit morts) de deux immeubles, insalubres ceux-là, en novembre 2018, rue d’Aubagne, dans un autre quartier du centre de Marseille, la situation est bien différente. Rue de Tivoli, « ce ne sont pas du tout des immeubles insalubres », ont souligné maire, procureure et préfet.

« On est sur des sujets de course contre le temps (…), sur des actions en simultanée, de l’extinction et une course contre la montre pour pouvoir retrouver des personnes », décrypte sur France Info Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, ce lundi matin. Selon lui, « l’espoir c’est ce qui nous permet d’anticiper et de projeter différents scénarios ». « Nous sommes là pour protéger, secourir et sauver », rappelle-t-il aussi, évoquant « plus de 130 marins-pompiers et pompiers sur zone » à minuit. 

« Ce matin, la peine et la douleur sont grandes. Deux corps ont été retrouvés sous les décombres. Je pense aux proches et à ceux qui souffrent et demeurent dans l’inquiétude. Marseille se tient à leurs côtés. Les opérations de secours et de recherches se poursuivent, sans relâche », a twitté le maire de la ville, Benoît Payan, ce lundi matin. 

La ville est sous le choc après l’effondrement d’un immeuble du centre dont le bilan pourrait être très lourd. Les témoins décrivent des scènes rappelant un bombardement. Récit de 24 heures de cauchemar. 

Dimanche soir, lors d’un point presse, la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, a indiqué que « huit personnes » ne répondaient pas aux appels. Il s’agit d’habitants du 17, rue de Tivoli, où a lieu le drame. Parmi eux, aucun mineur. « Une neuvième personne est également recherchée au niveau du 19 de la rue de Tivoli », l’immeuble voisin, ajoute la procureure, soulignant que l’information doit encore être confirmée. Avec la découverte des deux corps dans la nuit, ce nombre de personnes portées disparues est porté à six ou sept.

Plus de 24 heures après l’effondrement mortel d’un immeuble à Marseille, nous suivrons ensemble les avancées des secouristes dans les décombres, alors que deux corps ont été découverts dans la nuit.