Il a fait part de son intention de se rendre et il a été entendu. L’auteur présumé du tir sur un gendarme du GIGN, tué lors d’une opération contre l’orpaillage illégal fin mars en Guyane, a été interpellé samedi, a-t-on appris auprès du procureur de la République de Cayenne. L’homme, âgé de 20 ans et de nationalité brésilienne, a été arrêté dans la forêt guyanaise.*
Le tireur présumé a été placé en rétention judiciaire, avant sa comparution devant le juge des libertés et de la détention (JLD), qui devrait le placer sous mandat de dépôt. Selon les premiers éléments de l’enquête, le suspect appartenait à un groupe de braqueurs de mines d’or clandestines, et n’était pas lui-même un orpailleur.
La victime, Arnaud Blanc, Maréchal des logis-chefa été attaqué lors d’une opération destinée à lutter contre l’orpaillage illégal, la recherche d’or clandestine, à Dorlin (région de Maripasoula). Le militaire, âgé de 35 ans, était en mission sur ce site au centre de ce territoire ultramarin, où cette activité illégale est source d’importantes pollutions.
La région déjà endeuillée
En compagnie de deux autres gendarmes du GIGN, quatre militaires de l’armée et un infirmier, il s’était « fait déposer par hélicoptère en forêt afin de mener une opération d’infiltration pendant plus de 2 jours pour atteindre une base logistique » d’orpailleurs Le groupe a été pris à partie par une bande armée. Après des échanges de tirs nourris, le gendarme avait été touché par balle. Une enquête avait été ouverte pour meurtre en bande organisée.
Après l’annonce de sa mort, Emmanuel Macron avait rapidement exprimé sa « grande émotion »a fait savoir l’Élysée. Le chef de l’État « salue le courage et la mémoire de ce sous-officier, tombé sous le feu, engagé depuis 2009 au sein de la gendarmerie nationale et qui servait à l’antenne GIGN de Cayenne depuis 2019 ».
En 2012, deux militaires avaient déjà été tués et deux gendarmes grièvement blessés par balles lors d’une opération conjointe armée/gendarmerie contre des chercheurs d’or clandestins en Guyane, déjà au niveau du site de Dorlin. En 2019, trois soldats avaient perdu la vie lors d’une intervention sur un site illégal d’extraction d’or dans la région de Maripasoula.