En apprenant, dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 avril, que la guerre sans merci que se livrent les trafiquants de drogue à Marseille (Bouches-du-Rhône) avait fait de nouvelles victimes — trois morts et huit blessés dont un très grièvement atteint — Amine Kessaci s’est immédiatement retrouvé projeté deux ans en arrière. Le 29 décembre 2020 précisément, quand il a été informé que le corps carbonisé de son grand frère avait été retrouvé dans le coffre d’une voiture aux Pennes-Mirabeauun sinistre mode d’exécution baptisé « barbecue ». « J’ai revu ma mère s’écrouler au sol et j’ai pensé à la souffrance de toutes ces nouvelles familles », livre ce jeune homme de19 ans, dont l’association a pour objet de venir en aide à ces proches endeuillés. Révolté mais pas résigné, l’étudiant en première année de droit réclame un sursaut collectif pour mettre fin à cette sanglante spirale de violence.
À Marseille, le combat d’Amine face aux violences : « On en a marre de ramasser des corps dans la rue »
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