Les forces de l’ordre russes ont arrêté lundi une jeune femme soupçonnée d’avoir bombardé un café de Saint-Pétersbourg, dans lequel un blogueur militaire pro-Kremlin a été tué et des dizaines de blessés. Dimancheselon rapports des médias.
Dans une vidéo du ministère de l’Intérieur publiée par l’agence de presse d’État TASSune femme présentée comme Darya Trepova peut être entendue dire qu’elle “a apporté une statuette” à l’intérieur du café, qui “a ensuite explosé”.
Elle a dit avoir été arrêtée pour « avoir été présente à l’endroit » où l’attentat a eu lieu.
POLITICO n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante si la déclaration de Trepova a été faite sous la contrainte.
Trepova aurait été détenu pendant plusieurs jours l’année dernière pour avoir participé à une manifestation contre la guerre en Ukraine le jour où l’invasion à grande échelle de la Russie a commencé.
Le blogueur militaire russe Vladlen Tatarsky a été tué par l’explosion d’un café de Saint-Pétersbourg, qui a également blessé 25 personnes selon Reuter.
Tatarsky – dont le vrai nom était Maxim Fomin – faisait partie d’un groupe d’influenceurs de haut niveau qui déposaient des rapports sur la guerre en Ukraine. Il avait plus d’un demi-million de followers sur Télégramme.
Selon PATatarsky a utilisé une « rhétorique ardente pro-guerre » en faveur de la guerre de la Russie en Ukraine.
Le principal organisme d’enquête russe a annoncé lundi qu’il avait ouvert une enquête sur l’attentat à la bombe, qu’il a qualifié de “meurtre très médiatisé”.
Le Comité national antiterroriste russe contrôlé par l’État appelé l’attentat à la bombe un « acte terroriste » et a accusé le service spécial de l’Ukraine d’avoir planifié l’attaque.
Mykhailo Podolyak, conseiller du cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, tweeté que la Russie était « revenue aux classiques soviétiques : isolement… espionnage… répression politique ».
C’est la deuxième fois qu’une personnalité médiatique pro-Kremlin est tuée sur le sol russe depuis le début de l’invasion.
En août dernier, Darya Dugina — qui était sous sanctions américaines pour avoir diffusé de fausses informations sur la guerre – était tué dans un attentat à la voiture piégée.