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Les autorités maliennes ont mis en doute la “crédibilité” d’un rapport de l’ONU qui affirmait une augmentation significative du nombre de personnes tuées en 2022 et imputait plus d’un tiers des violations des droits humains à l’armée.
Bamako indique le rapport, publié mercredi par l’ONU MINUSMA La mission au Mali, a utilisé des “documents publiés par des organisations étatiques et non étatiques” et des entretiens menés à distance pour vérifier certains détails.
“Cette approche soulève des questions sur la crédibilité de toutes les informations recueillies”, a-t-il déclaré.
La MINUSMA a déclaré que 1 277 personnes avaient été tuées au Mali en 2022, soit plus du double du total de 584 de l’année précédente.
Il a également attribué 35 % des violations des droits de l’homme aux forces de sécurité, qui étaient « parfois accompagnées de militaires étrangers ».
Ces chiffres n’incluent pas les violations commises à Moura, où fin mars 2022, il y a eu ce que Human Rights Watch a décrit comme un massacre de 300 civils par des soldats maliens associés à des combattants étrangers.
L’armée malienne le nie et affirme avoir éliminé plus de 200 djihadistes.
Un rapport de l’ONU sur ces abus présumés n’a pas encore été publié.
En 2022, la junte malienne a commencé à travailler avec ce qu’elle appelle des « instructeurs » russes. Les opposants disent qu’il s’agit de mercenaires du Groupe wagnérien.
En février, le chef de la division des droits de l’homme de la mission onusienne a été expulsé du Mali.
(AFP)