En échange, le Canada annoncera également son intention d’accueillir 15 000 migrants centraméricains supplémentaires au cours de la prochaine année par des voies légales, a déclaré le responsable, citant la Déclaration de Los Angeles, qui mettait l’accent sur une réponse régionale à des niveaux de migration sans précédent.
La nouvelle de l’accord est un titre bienvenu pour Trudeau et Biden. Tout comme la frontière sud des États-Unis reste un problème politique épineux pour Biden, l’afflux de migrants exerce également une pression sur le Canada.
“Nous constatons une augmentation de la migration irrégulière vers le nord vers le Canada, ce qui reflète les défis migratoires régionaux et mondiaux dont nous avons parlé”, a déclaré jeudi l’attachée de presse de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, sur Air Force One, sans confirmer le rapports d’entente. “Nous nous engageons à travailler avec eux pour y remédier, notamment en donnant la priorité à une migration ordonnée et sûre par des voies régulières.”
L’accord est une refonte de l’Entente sur les tiers pays sûrs, un traité signé par les États-Unis et le Canada en 2004 qui oblige les demandeurs d’asile à présenter leur demande dans le premier pays dans lequel ils arrivent. En vertu de l’accord, les demandeurs d’asile peuvent être renvoyés aux États-Unis s’ils franchissent une frontière officielle. L’accord de vendredi étendra cela aux demandeurs d’asile qui traversent illégalement la frontière.
“C’est quelque chose qui est, comme tout le monde le sait, un problème profond, important et complexe qui implique des personnes vulnérables”, a déclaré Trudeau aux journalistes mercredi, laissant entendre qu’un accord pourrait être conclu. “Cela implique la souveraineté, cela implique de garantir à nos propres citoyens que nous avons un système d’immigration et d’asile solide et efficace.”
L’annonce de vendredi est conforme à la récente stratégie de l’administration Biden visant à dissuader les migrants de traverser la frontière sud. Les passages frontaliers ont chuté depuis que Biden a dévoilé un plan plus tôt cette année pour accepter 30 000 migrants par mois en provenance de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela tout en sévissant contre ceux qui n’utilisent pas les voies légales du plan.