Quatre jours après la découverte du meurtre de Valentinun homme âgé de 24 ans a été interpellé à son domicile parisien, et placé en garde à vue pour homicide volontaire, ce mercredi 8 mars dans les locaux de la brigade criminelle de Paris. Pour l’heure, aucune précision n’a été apportée sur le mobile et sur l’identité du suspect dans cette affaire criminelle.
C’est samedi après-midi, rue de la Cure dans le XVIe arrondissement que les forces de l’ordre sont appelées dans ce studio situé au rez-de-chaussée. La victime, âgée de 21 ans, n’avait plus donné de nouvelle depuis le 2 mars et deux de ses amies inquiètes se sont déplacées chez lui avant de trouver porte close. Elles remarquent que du sang se trouve sur la porte et la poignée. Et vers 17 heures, elles appellent les secours.
« C’est probablement une affaire sentimentale »
Les pompiers et les policiers arrivent sur place et découvrent la clé de l’appartement dans un cendrier de l’immeuble. Lorsque les forces de l’ordre entrent dans le logement, elles trouvent le corps dénudé de l’étudiant lardé de dix-huit coups de couteau. « Le nombre de coups est un signe. C’est probablement une affaire sentimentale, car les meurtriers amoureux s’acharnent souvent sur leur victime », précise une source proche de l’affaire. L’arme du crime, un couteau à la lame tordue, a été retrouvée près du corps.
L’immeuble est équipé d’un système de vidéosurveillance. Ses caméras ont immortalisé l’homme qui est entré et sorti de l’appartement de Valentin. Forts de ces éléments matériels, les enquêteurs vont s’attacher dans les prochaines heures à comprendre comment le drame est survenu et quelle était la nature des relations qui unissaient le suspect à Valentin. Cet homme sera auditionné à plusieurs reprises et le parquet dispose de quarante-huit heures avant de se prononcer sur la suite à donner à cette affaire.
Un étudiant originaire de Corrèze
Valentin était originaire de Brive-la-Gaillarde (Corrèze). Il était étudiant à l’université Paris 8 Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), grâce au soutien financier de ses parents, qui prenaient en charge ses études et son appartement. Il voulait embrasser la carrière de journaliste.
Citoyen engagé, le jeune homme avait rejoint les rangs des Restos du Cœur, en tant que bénévole polyvalent au sein du centre d’activité Brive-Malemort, alors qu’il était lycéen. Il avait ensuite travaillé pendant trois mois au sein du collectif les Morts de la Rue, qui œuvre à rendre leur dignité aux sans-abri disparus sur le bitume. Il s’était également investi dans les rangs de l’association du Souvenir Français, dont il était porte-drapeau. Son père, Fabien Francy, est « dévasté » et ne souhaite pas faire de commentaire.
