S’agit-il d’un empoisonnement volontaire ? Le parquet de Nancy a ouvert une enquête pour « administration de substance nuisible » après des malaises inexpliqués ressentis par deux infirmières et une médecin d’un centre médico-psychologique de Meurthe-et-Moselle, a indiqué ce mardi le procureur de la République de Nancy.
Trois plaintes ont été déposées au mois de janvier, a indiqué François Capin-Dulhoste, confirmant des informations du quotidien régional L’Est Républicain. « Les plaignantes relatent des malaises après la pause déjeuner (en avril et en décembre 2022 pour les deux infirmières, en octobre 2022 pour le médecin) », a ajouté le magistrat, selon lequel le parquet « a confié l’enquête à la sûreté départementale du chef d’administration de substance nuisible ».
Une forte dose de benzodiazépine
Selon le journalles faits se sont produits dans un centre médico-psychologique (CMP) à Saint-Nicolas-de-Port, près de Nancy, une structure « spécialisée dans le traitement en ambulatoire de patients nécessitant des soins psychiatriques ».
L’une des plaignantes a ressenti de « violents troubles allant jusqu’à une perte de connaissance » et a dû être transportée vers les urgences à Nancy, selon L’Est Républicain. Des analyses auraient mis en évidence la présence dans son sang « d’une forte dose de benzodiazépines », molécules utilisées « dans le traitement de l’anxiété, du stress, des angoisses » mais qui ne lui avaient pas été prescrites, pas plus qu’à ses deux collègues, écrit le quotidien.
Une hypothèse, évoquée lors d’une enquête interne à la structure, pourrait être qu’une boisson ou un aliment, par exemple un plat stocké dans un réfrigérateur commun, aurait été « contaminé volontairement par un tiers, à l’insu des victimes », indique le journal régional.
Citée par L’Est Républicain, la direction du centre psychothérapique de Nancy-Laxou, auquel le CMP est rattaché, indique ainsi que deux personnes ont été confrontées « à des malaises importants suite à l’ingestion de leur repas ». « Un troisième agent a évoqué se remémorer une situation identique quelques mois avant », selon la direction.